le 28 févr. 2016
Travail d'écriture maniaque
Tout est esclave de l'information à donner et il semble que le cinéma ne soit pour Kurosawa que de l'information à donner ! Mais le pire n'est pas que tout soit assujetti à cette tâche triviale, mais...
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Pour mémoire : (1er carton, sibyllin mais... :) Max et Lily s'aiment mais...
Max attend Lily à la sortie de son immeuble. Elle est avec sa mère. Petite scène au bord de l'eau d'une précision mécanique parfaite où Max s'inscrit dans les mouvements des deux femmes pour essayer de faire passer son petit mot sans que la mère qui se retourne et se baisse en permanence ne puisse s'apercevoir de quoi que ce soit d'autre que de la galanterie de Max.
Petit mot et conseil de Max : "Feignez un évanouissement..." [Après l'amour contrarié, le jeu. Nous sommes au cœur du sujet]. Lily, le lendemain à l'heure dite par Max, feint un évanouissement chez elle. Une domestique (ou la mère elle-même?) sort en courant de l'immeuble chercher un médecin qui se trouve être justement par hasard... Max, en remplaçant du Dr Williams, et juste à l'entrée de l'immeuble... de passage. Un verre d'eau et un souffle de Max ressuscite la jeune fille, mais le père hypocondriaque le réquisitionne. Libéré un instant, Max court auprès de Lily. Le père les surprend. Séparation et mise à demeure de Lily. Mais au bout de quelques mois, la neurasthénie les prend. Le faux évanouissement devient une vraie maladie. Hasard des malheureux, la prescription du médecin de Lily est la même que celle du médecin de Max : La Riviera (Monte Carlo). Le film se développe ici par le découpage et le parallèlisme sur deux actions, avec des plans assez remarquables et une touche mélodramatique. Lily finit par être intéressée par quelque chose que lui montre son père : le canot motorisé et décide de faire un tour avec le chien qu'il lui a acheté. Max a lui acheté un hydravion pour passer son ennui, mais ne semble guère près à s'y asseoir. On passera sur le manque de vraisemblance de cette soudaine envie de Lily et la "brutalité" du fait annoncé de Max acheteur d'hydravion (en pleine dépression...) Bref, le final se prépare, panne de moteur et sauveteur par hasard grâce au chien qui ramène un message sur la plage. Là encore, la scène est parfaitement découpée. Avec Max au bord de l'eau dans les éclats de la mer, le chien arrivant aux rochers avec le mot de Lily à la gueule, la silhouette de Lily perdue sur son canot isolé puis les plans à venir de Max partant sur son hydravion dans le port de Monaco. [On se souvient aussi de quelques plans furtifs sur l'entrée de l'hôtel, documentaires et néanmoins parfaitement ajustés avec le fiacre venant au premier plan et les employés employés à leur tâche.] Ce n'est pas du Griffith, mais on s'en approche. Le changement de ton suite à l'enfermement est très réussi et la mélancolie apporte une étrange couleur jusqu'au bout du film, même avec son dénouement obligé, enrichissant presque naturellement le langage de Max Linder.
Créée
le 11 oct. 2015
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le 28 févr. 2016
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