le 21 août 2016
Retour au foyer
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Peinture(s) à l'eau, peinture(s) à l'huile ; prismes optiques, déformation des textures, granulosité, surimpression, fauvisme, couleurs en négatif superbement inverties : Der Tag Des Malers du regretté Werner Nekes s'agit d'une toile en mouvance d'une saisissante beauté, mettant la représentation du corps nu et féminin au centre de son habitacle audio-visuel... 80 minutes de pur ravissement plastique et pictural déclinées sous la forme d'une douzaine de séquences aussi indépendantes qu'interconnectées, film composite triturant la matière comme nul autre.
C'est en cinéaste sensoriel que Werner Nekes s'impose humblement, cultivant un modus operandi faussement systémique puisqu'en perpétuel renouvellement d'un saynète à la suivante. L'artiste convoque tout aussi bien le pointillisme de Georges Seurat, le fauvisme bouillonnant et chaleureux de Matisse que les collages primaires et primitifs d'un Fernand Léger pour mieux décortiquer l'obscur - mais lumineux - objet de son désir : la femme. En mettant à nu cette dernière le réalisateur allemand évite l'écueil de l'obscénité tout en s'imposant en paradoxe comme un scrutateur-voyeur de premier ordre, jouant sur la dimension fascinatoire de ce que les censeurs modernes appelleraient aujourd'hui ( et de manière déjà galvaudée ) le male gaze. En résulte un film extatique, magnifique dans sa manière de toucher à la matière du réel re-présenté et re-fabriqué de façon hautement protéiforme par Nekes. L'un des films expérimentaux les plus libres des années 1990, à voir - et surtout - à revoir !
Créée
le 21 nov. 2022
Critique lue 12 fois
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