Le Parrain - 2e Partie par 0eil
Ce qui m'a fasciné, avant le film de gangsters, et bien plus que dans le premier, c'est la dimension théâtrale qu'insuffle Coppola dans cette lente progression de Micheal au sein du milieu mafieux. Finalement, le nouveau Corleone est un pivot autour duquel gravitent tous ces personnages dont le destin se brise irrémédiablement à mesure que la famille prend de l'ampleur. Et quelle superbe idée d'avoir placé en parallèle l'ascension de Vito (joué par Robert de Niro jeune... je suis le seul que cela a rendu dingue ? Je croyais que ce type était né vieux !). Cela met en exergue la différence entre les époques, entre les milieux, l'échelle qui devient nationale, et m'a laissé un goût de fatalité. Plus Corleone père prouve que son évolution s'est faite, certes, dans le sang, mais sans avoir à se séparer des siens, plus on se rend compte - selon moi - que cela ne pourra être le cas pour son cher fils. L'ombre du père plane sur un fils qui pensait avoir les épaules pour accueillir l'héritage familial.
Un excellent film.