Gilles Grangier réalise un petit vaudeville qui met en valeur la beauté de Dany Robin, laquelle, en enquiquineuse qui s'immisce dans la vie d'un fils à papa ne s'en tire pas trop mal. Cela précisé parce que je trouve généralement l'actrice un peu limitée et pénible dans la minauderie. Le duo qu'elle forme avec Georges Marchal, son conjoint à la ville, est charmant et assez réussi, même si on voit bien que Marchal est emprunté dans les scènes de pure comédie.
Pour sortir de la pauvreté, une jeune fille décide de se trouver un riche amant. Inspiré d'un certain type de comédie sentimentale dont les préliminaires sont faits de chamailleries entre amoureux qui s'ignorent encore, Le scénario est futile mais propose quelques situations ou quiproquos amusants. C'est dans la dernière partie du film qu'on sent l'écriture laborieuse et la difficulté de conclure. On fonde quelque espérance avec Noël Roquevert, en tonton fortuné d'Amérique -gros cliché- dont l'apparition est faite pour donner un second souffle à la comédie mais ça retombe vite.