Vice-Versa
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le 29 janv. 2020
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Quand un papa souffre du syndrôme de Peter Pan, c’est tout un monde imaginaire qui peut s’écrouler. Il ne faut pas chercher bien longtemps les influences de Michel Hazanavicius pour son 7e long-métrage : avec cette fable sur le temps qui passe, centrée sur le papa qui refuse de voir sa fille vieillir (et de disparaître, au sens propre comme au figuré). Michel Hazanavicius tente le pari de faire un film pour enfants aux thématiques adultes : une recette qui a fait le succès des productions Pixar (Coco, Vice Versa, Là-Haut, Wall-E…).
Le Prince Oublié entremêle donc les péripéties de ce gardien de parking aux histoires plus hautes en couleur les unes que les autres, qui élève seul sa jeune fille, et celle du Prince héroïque, également incarné par Omar Sy, qui doit constamment protéger sa princesse de fille dans un monde imaginaire coloré qui semble sorti tout droit de l’univers d’un Tim Burton ou d’un Disney. Quand la princesse va se détacher de son prince dans le monde réel, dans l’univers imaginaire, le Prince va devoir lutter pour ne pas tomber dans les oubliettes.
Le Prince Oublié a le mérite de surprendre et de chercher l’audace, notamment scénaristique. Visuellement, le nouveau film fait la part belle aux effets spéciaux pour faire naître ce monde imaginaire et une galerie de personnages loufoques. Notons que le monde du Prince, sorte de mix entre studios de cinéma et parc d’attractions aux couleurs flashy, pourra rebuter. Pétri de belles idées, Le Prince Oublié a malheureusement tendance à s’enfermer in fine dans les bons sentiments. Sans s’y noyer complètement. Le film perd enfin en efficacité dans sa mécanique répétitive dans sa mise en scène, où se succèdent les scènes réelles et dans le monde imaginaire. De quoi perdre un peu de magie dans ce joli conte qu’il serait malgré tout dommage de rater, tant il prend des risques pour plaire à tous les publics.
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Créée
le 20 févr. 2020
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