Le secret des mutants post-nucléaires...

Quelle curieuse suite, j'en ai un très lointain souvenir et pas forcément mémorable, tous ces masques m'avaient terrifié étant gamin. Il m'a semblé l'avoir vu dans les 'Dossiers de l'écran' la première fois, avec ces fameux débats sur l'avenir de l'homme avec d'éminents scientifiques ou écrivains.

Si le premier opus était remarquable, celui-ci ressemble plutôt à un long épisode de la série, tant la mise en scène et les moyens sont un cran en dessous. Et puis cette seconde partie avec les mutants télépathes adorant le dieu nucléaire... La scène des masques dans l'église souterraine est désopilante, on se demande pourquoi ils portent des masques en permanence, si leur apparence véritable ne les effraie pas, passons... James Franciscus est un excellent remplaçant de Charlton Heston, d'ailleurs, il passe la moitié du film dans les mêmes circonstances. La jeune fille sauvage qui l'accompagne m'a bien fait rire, toute propre sur elle, le teint frais et la chevelure soyeuse, on osait pas filmer la crasse et la boue comme aujourd'hui et on ne s'attardait pas trop sur les décors essentiellement en carton pâte. Les quelques 'matte paintings' sont pour l'époque assez réussis par contre, sans égaler ceux de Planète Interdite.

Un bon moment de rigolade qui termine en apothéose avec cette fin surprenante. Pourquoi les mutants télépathes n'ont-ils pu prendre le contrôle sur les singes, étant donné leur facultés psychiques ? Bon débarras pour tous ces singes horripilants au maquillage un peu trop plastique à mon goût. Les studios actuels n'oseraient plus une conclusion aussi radicale, mais qui ne les a pas empêché de rebondir sur trois suites dans le passé, les premiers préquels d'une saga cinématographique. Si celle-ci manque de finesse dans l'écriture, elle a le mérite de s'inscrire dans de la pure science-fiction là où le premier engendrait des frustrations derrière le message écologique. En somme, elle offre de copieuses révélations morbides dans la veine de certains épisodes de Star Trek, Cosmos 1999 ou encore Twilight Zone...