Le Serment de Robin des bois par josh_mac_coy

La Hammer est évidemment passée à la postérité pour ses films d'horreur, souvent basés sur des thèmes classiques (Dr Jekyll et Mr Hyde, Le chien des Baskerville, Dracula...). Cette évocation de la légende de Robin des Bois n'est donc pas très éloignée des adaptions habituelles du studio. Hélas, Le serment de Robin des Bois est film très moyen qui ne présente guère d'intérêt. Comme d'habitude avec la Hammer des éléments de l'histoire ont été modifiés, mais cette fois-ci la mayonnaise ne prend pas. Les libertés prises nuisent à la qualité du récit. Finalement, la Hammer aurait été plus avisée de se tenir aux éléments habituels du mythe.

L'intrigue est terne et quelque peu confuse. Alors qu'ils gambadent dans la forêt de Sherwood, Robin et ses joyeux compagnons, portent secours à un mystérieux homme laissé pour mort par des malandrins. L'ignoble Shérif de Nottingham veut à tout prix récupérer ce malheureux et propose à Robin de Locksley l'amnistie de ces crimes.Evidemment, notre cher héros refuse et se laisse entrainer dans un sordide complot visant à assassiner à l’archevêque de Canterbury. Si l'intrigue n'est guère complexe, elle est très mal développée ce qui rends le film plat et ennuyeux.

Le seul point positif de ce Serment de robin des bois est la présence magistrale de Peter Cushing dans le rôle du Shériff de Nottingham. Sous la direction de Terence Fisher, Cushing fait preuve une nouvelle fois de son talent, et livre une interprétation très convaincante du Shériff. A contrario, la performance de Richard Greene en Robin des Bois n'est guère convaincante et tire le film vers la médiocrité. Il est tout simplement trop vieux le rôle, et n'a pas le charisme nécessaire pour porter le film.

Le visionnage de ce film laisse un goût amer : on a plus l'impression de regarder un long épisode d'une série qu'un véritable film. Il fallait peut être s'y attendre, car le film est en fait l'adaptation au grand écran d'une série britannique des années 50 (The Adventures of Robin Hood, 143 épisodes).

Bref, à réserver aux aficionados de la Hammer.