J'ai vendu mon âme au grand capital

Je connais la série d'origine, que j'avais trouvé très sympathique dans son début puis dans mon souvenir c'est le gros essoufflement sur les dernières saisons.

Bref ça commence avec les youtubeurs qu'ont avait vu avec Macron... On se dit "merde des amuseurs publics lambdas sans aucun talent (enfin si être "ton pote sympa un peu beauf" à la Hanouna) dès la première scène du film... Ça sentirai pas le film à la "Asterix et Obelix aux jeux olympiques??"

et ben si! dans le mille Emile, reprenez un chewing-gum: S'ensuit une myriade de petits rôles de 10 secondes, dans lesquels on reconnaît un petit youtubeur ou amuseur public qui avait fait une blague pseudo drôle il y a 10 ans.

J'ai été déçu de ne pas voir Chevallier et Laspalès, pourtant si drôles, ils méritaient un chèque comme tout le monde. Trop vieux sans doute.

J'aurai aussi voulu un Michael Schumacher en deep fake mais là c'est trop en demander.

La magie du mindfuck du début de la web série n'est ici plus présente, on a un rouleau compresseur à explications digne des comédies françaises familiales les plus laborieuses.

Les acteurs principaux jouent incroyablement mal. mais vraiment.

Il y aussi la sensation de scènes vus mille fois, comme le bistrot du futur.

On touche le fond avec la meute des Punky Brewsters de la cité des enfants perdus leadée par une sorte de Michonne du pauvre.

Ça se veut à la fois sérieux et à la fois drôle et c'est ni l'un ni l'autre en définitif.

Comme Kaamelott le film. Comme l'exoconférence. Comme les derniers Marvels aussi.

On retrouve au niveau des critiques positives le même type de clientèle, des spectateurs "fans inconditionnels de la première heure" qui, par nostalgie et pour encourager les productions françaises soit-disant originales refusent d'admettre qu'on s'est complètement foutu de leur gueule. Ce film est un crime de haute trahison à la web série originelle.

Les activistes y sont vus comme des enfants gâtés bobos qui ne savent rien faire d'autres que de ce plaindre et empêchent de vivre ceux qui se lèvent le matin, travaillent et ont une vie. Un propos bien de droite donc, une critique voilée de Greta Thunberg?

L'histoire de la fin du monde avec l'explosion d'une centrale nucléaire est plus que "limite-limite" dans un contexte de dérèglement climatique global, surtout avec la présence de youtubeurs qui participent à la campagne de com' de Macron.

"Comme par hasard" nous aurait dit le mec des aventuriers de Chupacabra.

Ce film explique à la "génération youtube" que les activistes ne sont que des "feignasses gosses de riches" et que la fin du monde inévitable est due à une erreur humaine individuelle, quel beau message!

Un premier film d'une grande saga pour nous expliquer subliminalement que le "système" n'est pas responsable de la catastrophe à venir, mais plutôt les petits comportements individuels inappropriés ?

On en redemande!