Léon ! Un film culte ! Un Jean Reno absolument grand et grandiose ! Un film qui a marqué toute une génération. Un Luc Besson alors au sommet de son art.
La jeune Mathilda (Natalie Portman) vit dans un immeuble miteux au sein d’une famille qu’elle n’aime pas. Entre un beau-père pourri et dans le milieu de la drogue, une mère qui ressemble plus à une p… qu’autre chose et une sœur qui passe son temps devant les cours d’aérobic à la télé, se souciant plus de sa silhouette que de n’importe quoi d’autre, il ne reste que son petit frère, innocent et plein d’amour.
Un jour, en son absence, sa famille est purement et simplement massacrée par des policiers, son beau-père voulant leur voler de la drogue. A leur tête, le violent et lunatique Norman Stansfield (Gary Oldman). En rentrant de courses, Mathilda comprend immédiatement qu’il se passe quelque chose d’anormal, elle passe son palier et continu jusqu’à la porte de son voisin, le suppliant, en larmes, de lui ouvrir, comme si elle habitait là.
Si ce voisin hésite longuement à ouvrir, c’est parce qu’il s’agit de Léon (Jean Reno), un homme solitaire, n’échangeant qu’avec sa plante verte, n’aimant pas les hommes, leur préférant les cochons, qui peut paraître simple et qui s’avère un tueur à gage des plus effroyables !
Contre toute attente, le courant passe bien entre l’homme solitaire, simple et silencieux et la petite fille exubérante. Mathilda comprend vite que Léon est un tueur et Léon comprend vite que Mathilda va lui causer de gros problèmes s’il s’attache à elle, comme cela est en train d’arriver. La jeune fille, attristé par la mort de son petit frère innocent, propose un contrat à Léon, ce dernier refuse, mais accepte de lui enseigner les bases pour être un tueur, en commençant par le fusil à lunettes.
La complicité entre Léon et Mathilda ne fait que grandir, Mathilda n’ayant pas l’habitude d’avoir un père et de l’aimer prend cela, un moment pour de l’amour. A son contact, Léon change, et avoir quelqu’un à protéger change la façon d’agir d’un homme, et cela se ressent dans ses contrats. Lorsque Mathilda, qui en a marre d’attendre, décide de s’en prendre à Norman, directement au commissariat, le sang de Léon ne fait qu’un tour, et il attaque, à son tour, le poste de police !
Le début de la fin et des ennuis pour Léon…
Avec Léon, nous n’avons pas forcément un scénario extraordinaire, unique, mais des personnages extraordinaires et uniques. Des personnages tellement forts, avec tant de charismes qu’ils crèvent l’écran, s’accaparent tout le film. La folie de Norman, l’innocence volée de Mathilda et l’amour de Léon. Trois personnages forts et qui nous marquent, trois personnages qui nous tiennent en haleine toute la durée du film.
Et forcément, avec Gary Oldman et Jean Reno nous avons des acteurs absolument magiques dans leur rôle. Oldman n’étant jamais aussi bon et vrai que dans ses scènes où il pête les plombs, Jean Reno jamais aussi expressif et impressionnant lorsqu’il parle avec les yeux et sa gestuelle. N’oublions pas la jeune Natalie Portman, à l’aube de sa carrière, nous époustouflant par sa fraîcheur et son sourire.
Bref, Léon est un film qui prend aux tripes, une histoire simple, d’une grande violence, des scènes d’actions à couper le souffle, sur une musique grandiose (Eric Serra oblige !) et avec des acteurs absolument excellents et justes ! On ne peut pas ne pas aimer Léon, un film qui pourrait se résumer entre la découverte de l’amour paternel au milieu d’une pluie de balles.