Un film Marvel qui coche toutes les cases du pur film de divertissement mainstream sans chercher à innover plus que ça. On garde la même structure mais on change les filtres. À part avoir repris une esthétique rétro futuriste années 60, qu'à t'on à se mettre sous la dent ? En plus elle est juste là pour rendre hommage à l'esthétique des comics mais ne change pas grand-chose au film qui n'aurait pas été très différent même si ça se passait dans le présent.
La mise en scène ne prend jamais le temps du contemplatif, dommage, les scènes dans l'espace surtout avec le trou noir avaient un gros potentiel.
On ne comprend non plus pas grand-chose à la temporalité, qu'elle laps de temps il y a entre le moment où ils reviennent sur terre et l'arrivée de Galactus ? À en croire l'apparence du bébé, à peine un mois a priori. Mais bon sang faite nous ressentir la temporalité dans notre chair, là on a vraiment l'impression qu'il aurait pue se dérouler quelque semaines comme un an.
On nous amorce un propos sur la morale: vaut-il mieux sacrifier un innocent pour en sauver des milliards d'autres? Ne pas faire de choix et garder une morale pure? Refuser le chantage quitte à prendre le risque que tout le monde meurt? Conséquentialisme vs déontologie. Tout ça pour que ça finisse en eau de boudin sur la femme invisible qui convainc toute une foule en colère, bien décidé à faire appliquer la première option, qu'il vaut mieux opter pour la troisième avec un discours barbant sur l'humanité qui serait comme une grande famille, dont les parents sont les quatre fantastiques apparemment (paternalisme ?)Des gens faciles à convaincre en tout cas.
Lorsque Galactus débarque en ville, le film ne parvient pas à vraiment nous faire ressentir son gigantisme. On voit son immense ombre recouvrir tout Manhattan, sa claque, puis après ça fait pchit. En plus les séquences ou on le voit à hauteur de hanche déambuler au milieu des immeubles, je sais pas si c'est un effet de perspective ou une incohérence d'échelle, mais ça donne vraiment l'impression qu'il a des toutes petites jambes par rapport à sont buste.
Et la fin! Par pitié arrêtez de nous faire le coup du "héros qui meurt et qu'en fait non il ne meurt pas haha tu ne t'y attendais pas!" Vu revu et rerevu, apprenez à faire mourir vos héros!. Et que dire du beau message que le film nous transmet: "les citoyens, unis, peuvent changer les choses, c'est toujours comme ça que ça s'est passé dans l'histoire" À condition d'avoir des supers pouvoirs, d'être riche, blanc et surtout américain on pourrait croire. Pour finir, je ferai mention de l'homme taupe qui ne sert absolument à rien à part à faire plaisir aux fans et montrer la bonté de nos héros qui sont capables de s'allier à leurs adversaires pour sauver l'intérêt général (quand bien même il préfère risquer la vie de toute l'humanité plutôt que de sacrifier un individu), mais bon on peut déjà évacuer Manhattan sans son aide dans le monde réel.
Puis je continuerai par cet arc Narratif posé la comme un meuble encombrant et bousillé entre la chose et une professeure des écoles. Plié en deux séquences de une minute. OK.
J'ajouterai la surfeuse d'argent qui se fait piéger par un trou noir puis qui réapparaît comme par magie pour une scène banale à souhait qui montre qu'en fait elle est pas vraiment méchante.
En supplément, Le bébé capable de ressusciter les morts. En quoi mélanger l'ADN d'une femme invisible d'un homme élastique créerait un bébé avec des pouvoirs de résurrection? Bon pour la défense du film, ça vient du comics et c'est apparemment assez central dedans, on ne peut pas leur reprocher de l'avoir repris.
Et enfin, mention spéciale À Galactus qui met quelques mois à traverser la moitié de la galaxie mais presque une semaine pour traverser notre système solaire. Et vu la vitesse à laquelle on le voit avancer, je peux vous dire que l'on n'est pas sensé voir l'ombre de Galactus avant des milliards d'années.
Pourquoi pas 1/10? Des fois il y a des débuts d'idées et ça marchotte un peu, puis on ne s'ennuie pas... Voilà...