Gammes 2 - de mal en pis

Finalement heureusement que Lang était occupé avec sa feuilleutonade laborieuse qui l'a détourné du projet "Cabinet du Dr Caligari" car il n'avait alors peut-être pas encore la maturité pour s'y attaquer – et heureusement que Wiene était là pour relever le défit.

Même en tempérant par la très mauvaise qualité de la copie, ce métrage est d'un intérêt très limité et serait tombé dans l'oubli sans la particularité d'être signé de Fritz Lang.

C'est une mauvaise histoire, raconté sans rythme ni propos, c'est long, ennuyeux, confus, invraisemblable tout en étant prévisible, et donc parfaitement dispensable. Certes quelques effets de surimpression téléphoniques étonnent – fallait-il encore à l'époque expliciter la fonction du cornet ? –, mais quand l'action ne redouble pas maladroitement les intertitres, les séquences de conversations muettes s'éternisent.

Bref, un réel problème de grammaire cinématographique.

Nota : les producteurs ont bien compris qu'il fallait arrêter les dégâts