Une famille ordinaire

Troisième long métrage de Nathan Ambrosioni alors qu'il n'a que 26 ans mais déjà une vraie maturité. Voilà un réalisateur promis à un grand avenir.

Encore une fois il maitrise parfaitement son sujet, ici une disparition volontaire, un ghostage en bonne et due forme. Suzanne confie/abandonne ses deux enfants, Gaspard et Margaux à sa sœur, Jeanne, et disparait sans laisser de trace. Mais pourquoi ?

Ce n'était pas le moment pour Jeanne qui sort d'une rupture douloureuse avec Nicole dont elle n'arrive pas à faire le deuil. Elle qui ne voulait pas d'enfants, elle est maintenant prise au dépourvu par cette nouvelle charge.

Obligée de revoir ses priorités la voila plongée dans les démarches administratives et sa paperasse pour obtenir l'autorité parentale afin que Margaux et Gaspard ne soient pas placés par l'aide sociale à l'enfance. Le film se focalise également sur son parcours intérieur, sur cette nouvelle vie qu'elle a parfois du mal à assumer bien qu'elle soit déterminée à garder son neveu et sa nièce auprès d'elle.

La sensibilité et l'élégance du scénario, l'interprétation juste et touchante des acteurs nous emmènent au delà du simple cas d'une disparition volontaire et met en lumière la complexité des relations familiales. Sans grand discours il touche à l'essentiel, l'émotionnel qui nous régit toutes et tous.

Grande prestation de Camille Cottin, Jeanne, et des deux jeunes acteurs Manoâ Varvat (Gaspard) et Nina Birman (Margaux)

Note : 8,5 arrondie à 9.