Après "Un de la Canebière", René Pujol, maitre en comédies populaires et nanars, adapte une seconde fois une opérette d'Henri Alibert, lequel tient ici le rôle d'un patron de revue et d'animateur du club des galéjeurs... C'est donc une comédie marseillaise proposant quelques chansons et, surtout, un sujet "sublimé" par la fantaisie et l'accent méridionaux que Pujol réalise suivant une mise en scène aussi foutraque que farfelue.
Résumons comme on peut: il s'agit, en somme, d'une histoire de femmes qui disparaissent-et réapparaissent. L'une est faussement kidnappée pour assurer la promotion d'un roman à propos du comte de Monte-Cristo; une autre est la femme volage du gardien du gardien du château d'If toujours à l'affût d'un amant de passage!
Pierre Larquey, avé l'accent, est ce gardien lunaire, et il est la principale attraction de la comédie par sa candeur et ses postures absurdes. Le comédien semble toujours à l'aise quelque soit la qualité du vaudeville, et c'est pour ça qu'il est si estimable. Précisément, la comédie, ici, est constituée d'une succession de situations cocasses assez lunaires qui forment un scénario décousu et sans la moindre rigueur. On ne peut pas dire que le résultat est drôle mais la bonne humeur générale et sa détermination dans la farce décomplexée rendent le film et ses personnages sympathiques.