On dit souvent que la suite est moins bien que le premier. C'est souvent faux mais là c'est vrai. Surtout au début.
Il y a bien la recette : un plan = 1/4 de seconde = un monde alternatif = un effet spécial = un gag = un rebondissement. Normal, quoi, la routine.
Mais c'est beaucoup moins réjouissant. Le système semble tourner à vide, sans but apparent.
Et puis les enjeux se dessinent. Plus classiques que la première fois, franchement attendus pour certains, trop mélo-mielleux, mais on sait où on va, le ride est lancé, c'est fait par des pro avec minutie... let's go j'ai envie de dire.
Donc voilà c'est moins bien mais c'est sympa quand même.
Par contre tout ça n'est possible que parce que ce film a quand même une particularité qui mérite d'être cochée sur le calendrier. Une suite se vante souvent d'être bigger louder et d'autres trucs en ~er. C'est souvent vrai et là mon gars ça atteint des niveaux intergalactiques (tu me diras c'est raccord avec le sujet). On dit aussi souvent que trop de bouzin tue le bouzin. Oui OK on dit plein de trucs. Mais cet opus suggère que vraiment beaucoup trop d'over too much, ça peut encore passer...
Je me souviens avec une larmichette de l'époque où T2 ou Avatar ont été révolutionnaires, Matrix un truc de ouf, Final Fantasy un accomplissement, de Star Wars III et ses 2150 plans en CGI, d'Andy Serkis gagnant des prix d'interprétation sans apparaître à l'écran...
Mais tout ça c'est du passé. Vu, revu, intégré, digéré, déféq.. enfin oublié, quoi. On nage dans l'ère après-post-au-delà. Ici on recense environ 4 000 personnages virtuels, 6 100 900 designs de vaisseaux /armes /mondes /formes de vie, 111 heures d'images artificielles (après montage), 254 469 plans en CGI, plusieurs millions de milliards de pixels par image et autant de couleurs par pixel...
Et ça passe crème. La vérité si on m'avait pas dit j'aurais rien vu.
D'ailleurs et surtout : tout le monde s'en fout !
C'est juste la pochade du moment. Bien menée hein, ça fait passer 2h15 à la cool, mais on va pas s'enflammer pour l'équivalent de 8 ans de travail de la population de la Californie. C'est juste que pour faire marrer la jeunesse, il faut bien ça.
Non mais sans déconner.
Ah oui y'a aussi 138 scènes post générique - environ les deux tiers du métrage - mais elles sont bof.