Sorti en 1979, Winter kills se situe dans la queue de comète des films dits conspirationnistes des années 1970, en particulier à propos de l'assassinat de JFK, où on peut citer A cause d'un assassinat, Conversation secrète, Les 3 jours du condor ou, pour parler de la France, I comme Icare.
Jeff Bridges est le demi-frère du président américain, assassiné dix-neuf plus tôt, et dont on retrouve un des commanditaires qui l'aiguille sur une piste, au moment de rendre l'âme. Pour mener cette enquête, il va demander l'aide de son père, un magnat de l'immobilier...


Autant dire que genèse très compliquée (trois ans de tournage pour cause de banqueroute des producteurs, qui étaient deux trafiquants de drogue !) peut expliquer à quel point Winter kills est un films décousu, mais qui ne manque pas d’intérêt. En somme, c'est Jeff Bridges, aux fesses toutes blanches, qui va rencontrer diverses personnes pouvant l'aiguiller vers un possible coupable, alors qu'il a sur le dos son père, l'excellent John Huston, encore fort bien conservé à plus de 70 ans, puisqu'il se ballade à un moment donné en slip de bain. Ce dernier est vraiment l'attraction du film, mettant sans arrêt en boite son fils, à qui il reproche son manque de conviction dans les affaires ou la politique. Mais ce jeune est intéressé par son affaire, où il rencontre un casting hallucinant, mais aussi par une femme, jouée par Belinda Bauer, qu'il ne rencontre que pour coucher avec elle, mais qui hurle si fort pendant l'amour qu'il lui met un coussin pour étouffer ses cris !
Je parlais du casting, on croise Elizabeth Taylor, Eli Wallach, Sterling Hayden, Anthony Perkins, Richard Boone (qui a l'air ivre mort), Joe Spinell et, incroyable, Toshirô Mifune qui est le serviteur de Bridges, avec un anglais clairement prononcé phonétiquement. Mais ces rôles sont souvent très courts, parfois absurdes, à l'image de Perkins, ou Elizabeth Taylor qui ne prononce pas un mot.


Ce côté fourre-tout est aussi la limite du film, qui est souvent confus, à la limite de l'incompréhensible, et où ces rencontres sont au fond comme des petits sketches qui sont purement accessoires, juste histoire de voir des acteurs et actrices en faire des caisses.
Il en résulte quelque chose d'étrange, pas vraiment abouti, dont le bide sera tel qu'il disparaitra des salles américaines en quelques jours.


Si vous aimez voir des acteurs faire des numéros, à l'image de John Huston, ou pour les fans de conspirations, ça peut vous plaire.

Boubakar
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le 9 févr. 2020

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Boubakar

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