Ici Hiro, Les Nouveaux Héros parlent aux ados...
Visiblement, Disney a décidé de se renouveler.. et ça nous fait un bien fou! Après une Reine des Neiges saluée (et surtout fredonné) par le plus grand nombre, Disney décide de profiter d'une petite année d'absence de Pixar pour frapper fort.. et juste!
Les nouveaux héros, ce sont des ados presque comme les autres (si on fait abstraction de leur cerveau sur-développé et de leurs moyens financiers illimités) qui deviennent des héros presque malgré eux.
Le studio d'animation a compris ce que beaucoup lui reprochait et adopte résolument un ton bien moins manichéen. Hiro, notre héros, n'est pas un noble chevalier prêt à tout pour sauver les siens. C'est un pré-adolescent turbulent qui ne rechigne pas à gagner facilement de l'argent, quitte à être dans l'illégalité.
Mais Hiro c'est également un petit frère et, au fond de lui, toujours un petit garçon qui a perdu ses parents après seulement 36 mois d'existence...
(Je n'ai rien dit avant, mea culpa, mais sans rire si vous voulez éviter les spoilers il faut arrêter de lire maintenant)
Et comme un héros n'est intéressant que s'il est orphelin ou mutilé, c'est parti pour le tragique!
Lorsque Tamashi, le frère d'Hiro, meurt dans un incendie, Hiro n'a plus qu'une idée en tête: larver toute la journée, pleurer le reste du temps et surtout ne pas poursuivre son brillant parcours.
C'est exactement là que je voulais en venir: avec ce dessin animé, Disney nous surprend. Le studio a fini par comprendre que les ficelles traditionnelles étaient devenues trop évidentes et tente ici de nous amener sur d'autres chemins.
Ainsi, Hiro se laisse pour un temps guider par ses envies de vengeance au lieu de rechercher la justice.
Ce qui est intéressant à souligner par ailleurs, c'est que ce qu'on croyait être l'intrigue principale (l'homme au masque, qui ne pouvait être que 3 personnes, soyons honnêtes!) n'est en fait qu'un moyen d'amener une problématique plus profonde. L'inconvénient cela dit c'est que Disney se perd un peu dans son propos et ce pour deux raisons: tout d'abord l'univers de San Fransokyo ne nous est pas familier. Nous comprenons rapidement le mélange des influences et les avancées technologiques visibles mais.. nous ne savons plus pourquoi nous devons nous émerveiller: des micro-robots = révolutionnaire! VS la téléportation = beuha... D'autre part à trop vouloir développer les mentalités de personnages multiples en 1h40, on ne fait qu'effleurer la surface des psychologies, quitte à laisser transparaître des incongruités!
Je dois reconnaître que j'aime particulièrement le personnage de la tatie, un peu perdu mais tellement enjoué... Quoique très clairement mis de côté et présent pour assurer le minimum de cohérence nécessaire, sans plus!
J'aime le chat obèse aussi. Mais ça c'est parce que j'aime les chats!
J'aime ce que le générique nous apprend sur la suite de l'histoire (le vrai générique hein, pas le court-métrage pseudo-drôle de la fin)!
J'aime la nurse Michelin. Sans doute à cause de mes racines clermontoises.
J'aime les décors.
J'aime la façon de penser des long-métrage d'animation chez Disney.
En bref, des qualités certaines, des faiblesses objectives et pour ma part, un très bon moment engoncée dans mon fauteuil! Go, go, go, Big Heros!!!