1955, le cinéaste britannique Terence Young à qui l’on devra par la suite quelques films de la saga James Bond ou encore l’excellent western qui permet à un samouraï (interprété par Toshiro Mifune) d’aller à la rencontre des cowboys Alain Delon et Charles Bronson sur la route de Washington dans "Soleil Rouge", nous offre ici, un remake magnifique du grand classique au même titre, réaliser 16 ans plus tôt par Zoltan Korda.


Le film de Korda était en 1939, déjà, la quatrième adaptation du roman de Mason. Korda co-réalisera ensuite avec Terence Young cette cinquième version qui pour le coup bénéficiera d’une avancée technologique et pas des moindres : la couleur en cinémascope !


On frôle, le copier-coller, les scènes sont reproduites quasiment plan par plan, mais le contexte scénaristique n’évolue pas tout à fait à la même période et il faut bien le reconnaitre les couleurs chatoyantes apportent un esthétisme des plus remarquables. Est-ce alors, le point fort du film ? En fait pas seulement, l’aventure est d’une incroyable efficacité, épique, dramatique et héroïque, nous sommes aujourd'hui plus de 60 ans après sa sortie, toujours autant ébahie devant le spectacle proposé.


L’intrigue se penche brillamment sur la lâcheté d’un soldat, forgée par la peur de ne pouvoir, assumer, le passer héroïque de sa famille. C’est le comédien Anthony Steel ("La bataille pour Anzio") qui se voit alors attribuer les quatre plumes blanches de la trahison et se retrouve ainsi doublé par son ami à la tête du bataillon. Cet ami est interprété par l’excellent Lawrence Harvey ("Alamo", "Un crime dans la tête"), totalement épatant, il vole presque la vedette au héros tellement son aisance de jeu est remarquable. Le casting est brillant, c’est certain, ces deux comédiens en particulier, permettent à l’œuvre d’élever un peu plus l’essence épique de cette incroyable épopée. Mais que dire, des magnifiques décors qui s’étalent devant nous, de ces batailles acharnés et de ces prises de vue d’une incroyable beauté, tout est absolument envoûtant.Le cinémascope offre également sa part de réjouissance, offrant à nos rétines une vision littéralement époustouflante et grandiose de ces films d’antan.


En résumé, le film reste admirable, son esthétisme et son intrigue fascinent et passionnent toujours, la morale est sublime et les actes sont héroïques.


En 2002, Shekhar Kapur, réalisa lui aussi sa version du roman, le titre du film est "Frères du désert", et il est porté par le regretter Heath Ledger ("The Dark Knight"), ainsi que Wes Bentley ("American Beauty"), Kate Hudson ("Deepwater Horizon") et Djimon Hounsou ("Gladiator").

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le 15 août 2017

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