A quand le schtroumpf toxico? ça ferait un bon pitch pour la suite...
et oui les ricains adorent les schtroumpfs. Ils diffusent régulièrement les dessins animés à la télé. Pas étonnant donc qu'ils se chargent de l'adapter. Et c'est le réalisateur de Scooby Doo qui se voit confier cette tâche.
Soyons clair: le film est une daube. Les gags sont peu drôle (d'ailleurs il y a eu énormément de silence dans la salle, malgré le nombre de gosses... ils étaient juste captivés par les images mais ont peu ri), les acteurs sont assez mauvais (sans doute ont ils vite regretter de s'embarquer dans cette bleue aventure) et le récit est un grand n'importe quoi...les scénaristes ne prennent même pas la peine de camoufler les nombreuses incohérences! Ca aurait pu être bien. On aurait pu avoir le point de vue de new york par les schtroumpfs, mais non ça tourne vite à une simple histoire à l'eau de rose qui aurait pu se passer n'importe où.
Les liens avec les albums manquent clairment de subtilité, quand ce n'est pas schtroumpfette qiu résume un album, c'est le grand schtroumpf qui feuillette les BD... La création de quelques nouveaux schtroumpfs était sympa (schtroumpf narrateur et schtroumpf écossais)... le hic c'est que les schtroumpfs changent de nom au cours du récit (à un moment on appelle le schtroumpf écossais 'schtroumpf téméraire' pendant que schtroumpf maladroit rêve qu'on l'appelle schtroumpf héros...) tout comme les personnalités des personnages ne sont pas respectées (je n'ai jamais vu schtroumpf grognon aussi heureux..et même amoureux... en fait aucun schtroumpf n'a de réelle psychologie. le schtroupf écossais fait un peu tout une sorte de schtroumpf costaud, et le schtroumpf à lunette est juste intelligent mais n'agace personne...). Je n'ai rien contre la réappropriation et le décalage, j'étais même partant pour voir ces Schtroumpfs aux USA, ça aurait pu être marrant. Mais ça reste un fiasco.
Il faut tout de même les féliciter pour la scène d'intro assez bien foutue: un découpage rythmé, des gags qui fonctionnent, de l'action à gogo. là on était dans du bon dénaturage. on pouvait même surprendre le réalisateur en train de se moquer de ces petites créatures bleues qui chantent toujours la même chansonnette. Mais très vite ce ton est abandonné au profit de dialogues à vomir puisque une phrase sur deux est une phrase moralisatrice! (même les albums ne contiennent pas de morale si gnangnan!)
Bref un petit navet à éviter de toute urgence, malgré la présence de neil patrick.