Ce film est certainement, avec Rio Bravo, Les Tontons Flingueurs et deux ou trois autres, le film que j'ai le plus vu et revu. Non pas d'ailleurs que je le trouve extraordinaire. Du moins aujourd'hui, près de 40 ans après un premier visionnage qui avait comblé le gamin que j'étais.
Il faut dire qu'il avait de quoi séduire : un scénario pas trop compliqué équilibrant action et dialogues, un casting impressionnant et des personnages auxquels s'identifier.
Car les 7 Mercenaires c'est d'abord ça, ces sept archétypes de héros. Tous différents mais tous susceptibles de pouvoir correspondre à telle ou telle représentation de l’héroïsme : le viril, calme, sûr de lui (Yul Brynner), le décontracte cool (Steve Mc Queen), le bon copain fidèle (Brad Dexter), la brute au grand coeur (Charles Bronson), le taciturne qu'il faut pas faire chier (James Coburn), l'indépendant sur qui on peut compter quand même (Robert Vaughn) et le petit jeune belle gueule, Chico (Hortz Buchholz).
Revoir pour la énième fois Les Sept Mercenaires de Sturges, c'est venir vérifier encore et toujours que Yul est bien le plus impassible des hommes, Coburn le plus adroit, Mc Queen le plus cool...etc etc... et à la fin, constater comme toujours que quatre de nos sept héros tombent de la manière la plus bête qui soit, - alors que les bandits sont en déroute, que le méchant est mort et que même enfants et villageois montrent le bout de leur nez-, sous des balles qu'on dirait perdues et qui sonnèrent pendant mes premières années de tout jeune spectateur comme la plus grande injustice qui soit.
Mais là, 40 plus tard, c'est presque l'indifférence qui a pris le pas. Et en cours de film je me suis pris à rêver à ce que le film emprunte des chemins inattendus. Un 7 Mercenaires qui commencerait toujours pareil mais continuerait autrement...
Un scénario où Chico ferait la leçon de rapidité à Chris, où Coburn draguerait la petite Mexicaine, où Harry Luck ne reviendrait pas se faire trouer la peau gratuitement, où Mc Queen se carapaterait en douce de ce mauvais plan et où Chris se ferait abattre par le méchant tandis que Vaughn, Bronson et Coburn échapperaient enfin à ces satanées balles perdues. Juste un rêve...de vieux gosse.


Histoire/scénario : 7/10
Personnages/Casting : 7/10
Réalisation/Mise en scène : 7/10


7/10

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le 30 sept. 2016

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Theloma

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