Que dire si ce n'est que c'est à voir ? C'est peut-être pas aussi abouti que ce que j'aurai espéré, plus dans l'écriture d'une ou deux scènes (mais je pinaille) que dans la mise en scène d'ailleurs. On a un film superbe en noir et blanc, filmant les méandres de la jungle avec ces personnages remontant un fleuve à la rame en pleine Amazonie, ça suffit pour que je sois à fond... C'est l'un des multiples rêves de ma vie. Je me suis tellement projeté comme colon blanc allant en territoire inconnu pour étudier des plantes, apprendre comment vivent les autochtones avant de devenir fou, moi aussi, perdu dans la forêt, luttant contre le courant...


Filmer ces paysages en noir et blanc est un choix assez particulier, surtout lorsque l'on sait à quel point ce lieu est immédiatement associé à la couleur verte. Après ça rend vraiment super bien et voir cette pirogue avancer entre les lianes, ou alors se perdre au milieu du cadre entre la forêt en l'immense rivière... ben ça me donne tellement envie...


J'étais totalement fasciné.


Le film utilise aussi à bon escient la musique pour renforcer certaines scènes, le reste du temps on le "silence" de la jungle.


Je crois que j'aurai limite préféré un film plus contemplatif, avec encore moins de dialogues qui sont parfois un peu explicatifs, être totalement perdu, j'aurai voulu trouver ça encore plus fou, pour être plus envoûté encore.


C'est vraiment un film où le décor est le personnage principal.


J'aime beaucoup la manière qu'ont le passé et le présent de se répondre, le fait de voir ces deux quêtes assez similaires, mais qui se situent à quatre décennies d'écart se recouper.


Le film possède plusieurs scènes vraiment très fortes, notamment la toute fin du film, belle et assez intelligente pour ne pas répondre aux questions que l'on pourrait avoir, laissant un goût de rêve en bouche.


En fait maintenant outre le fait de remonter ces fleuves moi-même, j'ai juste envie de lire les carnets de voyages dont s'est inspiré le réalisateur. Je suis décidément né un siècle trop tard.

Moizi
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le 29 déc. 2015

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Moizi

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