Linda, 8 ans, vit seule avec sa maman, Paulette. Pour se faire pardonner d'avoir punie Linda à tort, Paulette s'engage à exaucer sa demande : Linda veut du poulet aux poivrons.
Dès son ouverture poétique et audacieuse pour un film pour enfants, Linda veut du poulet marque son ambition tant sur le fond que sur la forme. "Noire est la nuit où se perd la mémoire et c'est là tout au fond que se cachent les souvenirs. C'est un monde oublié, un véritable empire. Silencieux ils se tiennent en attendant qu'on vienne les repêcher pour les rendre vivants" dit une voix d'homme à l'accent italien, sur l'image d'une bague qui semble aspirée par un trou noir.
Cette introduction résume en quelques secondes l'importance de l'enjeu de la demande de Linda. Et c'est tous les enfants de la cité, mais aussi un policier et un routier qui vont aider la petite fille et sa maman.
Sur la forme, c'est le dessin faits de quelques traits et la couleur qui dominent. Ainsi, Linda est jaune, sa mère orange, sa tante rose, les policiers bleus et les enfants de toutes les couleurs. Les décors défilent et se transforment dans leur représentation au fil heureux ou malheureux de cette course folle. Trois chansons ponctuent l'aventure. La qualité des dialogues, souvent drôles, est particulièrement mis en valeur par l'interprétation très réaliste de Clotilde Hesme, Laetitia Dosch, Esteban et la jeune Mélinée Leclerc notamment.