La famille Hoover confronte différentes visions de la réussite et de l’ambition. Le père incarne un discours méritocrate obnubilé par le succès et stigmatisant l’échec. L’oncle, quant à lui, est prêt à en finir avec la vie, ne parvenant plus à se rattacher à sa fierté de plus grand expert de Marcel Proust des États-Unis. Le fils est animé par le rêve si puissant de devenir pilote qu’il est prêt à faire vœu de silence pour le réaliser. Le grand-père incite à vivre au jour le jour en cédant à ses pulsions. Et enfin, la petite dernière, Olive, est mue d’un espoir intarissable et insouciant de devenir la prochaine « Little Miss Sunshine » à l’issue du prochain concours en Californie.
Jonathan Dayton et Valérie Faris nous invitent à partager le temps d’un film le trajet plein de rebondissements de cette famille traversant le sud du pays en minivan pour présenter Olive face au jury du concours.
Le film nous transporte au travers des beaux paysages rocailleux du Nouveau-Mexique et de l’Arizona sur fond de musiques mélodieuses. Little Miss Sunshine est ponctué d’humour avec de nombreux gags efficaces.
Derrière son costume de comédie, le film a une valeur philosophique et traite de la question de la réussite, des valeurs et de la quête du bonheur.
Il laisse libre cours à la folie de ses personnages et parvient à émouvoir de par leur évolution. Il offre également des scènes poignantes qui vous resteront en mémoire. Si vous hésitiez à le regarder, n’attendez plus, embarquez à bord du van et laissez vous emporter dans ce léger tourbillon d’émotions.