Lorsque le soleil est tombé du ciel par kinophil

Cela part d’un récit familial de l'auteure Aya Domenig (réalisatrice suisse-japonaise), dont le grand-père maternel était médecin à Hiroshima lorsque la bombe atomique a frappé la ville, tuant plus de 100 000 personnes sur le coup, et continue de tuer des gens aujourd'hui.

Au-delà de sa famille, la réalisatrice convoque d'autres témoins, des infirmières et un médecin (le dernier médecin encore en vie parmi ceux présents à l’hôpital d’Hiroshima en aout 1945), établissant explicitement et dramatiquement le lien entre le « Little Boy» (la bombe banalisée par l'armée américaine) et l'explosion du bloc 3 du parc nucléaire de Fukushima en mars 2011.

Le combat pour la liberté d'information contre les autorités, qui occultent délibérément les faits, semble être le même aujourd'hui qu'après la Seconde Guerre mondiale, lorsque la censure militaire américaine dissimulait au public les effets réels et à long terme des radiations. Il en va de même pour le gouvernement japonais face à Fukushima aujourd'hui. Ce documentaire donne la parole aux derniers contemporains vivants et engagés d'Hiroshima et établit le lien entre les deux catastrophes. Impressionnant et soigneusement composé, avec des images étonnantes et des nonagénaires dynamiques comme protagonistes principaux.