Nouvelle visite dans ce monde à part des films réalisés et interprétés par Stephen Chow, une jolie surprise pour laquelle je remercie encore le principal responsable. Après cinq films du bonhomme, et malgré une paire de navets intersidéraux, je ne saurais trop vous conseiller ses meilleures créations, tant la bonne humeur de ceux-ci sait se faire dangereusement communicative. Ce Chow là peint à merveille les émois amoureux de son personnage touchant de maladresse.

Ici, notre héros est un livreur qui s’éprend d’une élève Judoka méprisant les couards et le Chow effroi. Mis au pied du mur, notre Chow bouillant décide de se transformer en bête de combat pour affronter le maître es judo de l’école, une brute libidineuse qui a des vues sur la belle enfant. Pour cela, un vieil escroc boiteux se charge de lui donner des cours de kung-fu plutôt incongrus…

L’ensemble ressemble fortement à certains mangas pour adolescents, mais avec la petite touche de folie hongkongaise en plus qui fait un bien fou, même si, reconnaissons-le, tous les gags ne font pas mouche et que certains auraient gagnés à être effacés purement et simplement. Mais qu’importe, le Chow must go on et c’est rien de dire que nous suivons ses aventures sympathique avec un œil des plus encourageants.

Le casting est comme toujours un défilé de trognes sympathique, avec Chow devant et son agréable faciès bonhomme qui se prête à merveille au rôle du type gentil jusqu’à la nudité, une absence de cynisme qui fait plaisir à voir et qui permet d’oser tout et n’importe quoi sans risquer d’encourir notre agacement.

Après il y a les combats, particulièrement réjouissants, il faut trouver Chow sûr à son pied, évidemment, mais alors, le résultat est plus qu’encourageant. Les prises les plus improbables et les plus spectaculaires s’enchaînent avec un bonheur constant et l’intrusion du superman karatéka et de sa force meurtrière rehausse le film à des hauteurs insoupçonnées pour le spectateur normal qui court alors le risque d’être abandonné au bord de la route devant une telle déferlante… Les amateurs de violence ludique seront ravis, il ne fait pas de quartier, Chow.

Pour ceux qui se laisseront porter par la douce folie ambiante, les crises de fou rire sont garanties et s’ils peuvent trouver ici de quoi pleurer dans les Chow mièvres, ce ne sera que des larmes de joie. Ce qui n’empêchera pas non plus les plus fleurs bleus d’entre nous de se pâmer joliment pour la Chow girl canadienne doublée pour l’occasion.

Mais de toutes façons, le plus dur avec les films de Chow, ce n’est pas de les aimer malgré des défauts trop criants pour être relevés ici, ce n’est pas même de se tordre de douleur à l’idée qu’il m’en reste encore tant à voir sur lesquels je n’arrive pas à mettre la main, non, le plus dur avec les films de Chow, c’est de trouver un titre de critique qui n’utilise pas son nom pour en faire un affreux calembour…
Torpenn

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