Ce mois d'Octobre est décidément le mois où de grands réalisateurs sortent leurs nouveaux film, après Gregg Araki et David Fincher, c'est au tour de Woody Allen de revenir, un an après le triomphe de "Blue Jasmine" et nous sort, en ce 22 Octobre, son film annuel, un long-métrage mêlant amour, doute et magie : "Magic in the Moonlight". Porté par un duo d'acteur irrésistible, composé de Colin Firth et Emma Stone, le film nous plonge dans le Sud de la France, en période d'entre-deux guerres, et nous raconte comment le scepticisme d'un magicien hors-pair à l'égard du spiritisme sera remis en cause suite à sa rencontre avec une jeune médium.
A travers une réalisation des plus classiques, mais illuminé par le climat chaleureux du Sud, "Magic in the Moonlight" charme le spectateur en nous racontant, sous une ambiance jazzy, une agréable romance entre un magicien pessimiste rappelant le metteur en scène, joué par Colin Firth qui reprend à merveille les traits caractéristiques du réalisateur, et une jeune femme optimiste incarné par Emma Stone, très surprenante dans son rôle. Cette rencontre va permettre aux personnages ainsi qu'aux spectateurs de s'interroger, avec humour et brio, sur notre rapport par rapport à la spiritualité, à la religion et ce qu'elle peut apporter aux personnes. Effrayé de voir Woody Allen se répéter avec une nouvelle romance, il prouve une fois de plus, après des films comme "Match Point", "Annie Hall" ou "Blue Jasmine", qu'il peut proposer quelque chose en plus qu'une simple histoire.
Toutefois, si Woody Allen surprend toujours en proposant des réflexions intéressantes, il surprend moins pour son histoire car le problème de ce long-métrage est qu'il est assez prévisible, notamment dans sa chute, et nous enlève une petite part de magie dans cet enchantement comme certaines scènes du film, trop longues et plombant, en quelque sorte, le rythme du film.
En dehors de ces défauts, "Magic in the Moonlight" est un film à voir si vous voulez être emporter par une agréable comédie romantique sur fond de magie. Ce n'est certainement pas le meilleur de sa filmographie mais cela fait quand même plaisir de voir le metteur-en-scène se renouvelé sans cesse.