le 21 oct. 2025
The long nap
Marche ou crève est sans doute l'un des pires films de l'année, on a quand même un film sur des gens qui marchent sans pouvoir s'arrêter pendant des jours, où on ne voit aucun signe de fatigue...
Vu MARCHE OU CRÈVE
De Francis Lawrence.
Avec : David Jonsson, Cooper Alexandre Hoffman, Mark Hamill et pléthore de jeunes comédiens.
Marche ou crève se voit dans l’ombre de Stephen King et la lumière crue d’une Amérique en marche arrière.
Il flotte sur ce film l'ombre mauvaise du cauchemar américain tel que Stephen King le raconte depuis quarante ans : une réalité banale qui se fissure, un système qui dévore ses enfants, une course qui n’en finit pas.
King, avec The Long Walk, imaginait ces adolescents poussés à marcher sans jamais s’arrêter ; sous la plume du maître, la dystopie servait de miroir impitoyable à une société obsédée par la performance et le spectacle.
Le film prend un autre chemin — celui du handicap, du fardeau filial, du manque d’air dans une vallée écrasée de soleil —, porte en lui cette même pulsion tragique : la lutte pour survivre dans un monde déraisonnable.
Mais replacé dans l’Amérique d’aujourd’hui, celle rallumée par le néon grossier du populisme trumpiste, le titre prend une couleur plus sinistre.
“Marche ou crève” devient le slogan involontaire d’une idéologie qui exalte la compétition, méprise les faibles et érige la brutalité en valeur cardinale.
On retrouve, comme souvent chez King, la tension entre le devoir et la faute, entre la peur et la tendresse. Lawrence filme des visages fatigués comme lui décrit les âmes torturées.
Dans les deux univers, la rédemption n’est jamais offertes : elle s’arrache au prix du sang ou du silence.
L’Amérique de Trump, saturée de certitudes et de frontières, pourrait n’y voir qu’un mélodrame ; c’est pourtant un miroir impitoyable de ce qu’elle devient quand elle oublie d’être humaine.
Le film se regarde alors comme une marche vers la lucidité. Ni morale, ni idéaliste, simplement une épreuve : celle d’apprendre à ne pas craquer alors que tout pousse à céder.
Lawrence, dans ce sens, rejoint King : faire du quotidien le vrai terrain d’horreur, celui où la peur d’aimer dépasse celle de mourir.
Un très bon film.
SG
À noter l'interprétation très justes des deux jeunes acteurs dont Cooper Alexandre Hoffman (déjà très bon dans Licorice Pizza), fils du génial Philip Seymour Hoffman marchant fièrement dans les pas de son père.
Créée
le 25 nov. 2025
Critique lue 2 fois
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