Après avoir traumatisé toute une jeunesse avec sa série Téléchat (dont nous ne remercions pas Joueur du grenier pour le déterrage), le réalisateur libidineux Henri Xhonneux nous offre, pour le bicentenaire du Marquis de Sade, un film hybride à l'aura plus que malsaine. Nous sommes en 1989, et la France n'était clairement pas prête pour le génie (?) de cet homme à la patte artistique si particulière.
Accompagné du célèbre Topor (l'homme derrière le film d'animation La Planète Sauvage), il délivre une version un brin fantasmée des jours en prison d'un des auteurs les plus controversés de son vivant, le tout servi par un mélange entre prises de vues réelles et marionnettes.
En ressort un métrage malaisant, ou le Marquis parle à son sexe, visage de ses pulsions refoulées, et ou l'intégralité du monde semble à deux doigts de lâcher la soupape sur les autres. Le film devient surtout un vivier à scènes surréalistes, ou des dialogues improbables se déchainent, saupoudrés d'un peu de poésie philosophique (et de sexe, cela va de soi).
Ne comprenant absolument pas l'aura de fascination que semble exercer ce métrage sur la communauté cinéphile, je préfère maintenant essayer d'oublier au plus vite certaines scènes traumatisantes qui me hanteront jusqu'à la fin de mes jours...
Attendez, je vous laisse, mon sexe veut me dire un truc.