Hollywood produit de moins en moins de navets et de plus en plus de films moyens. Men In Black : International est une illustration de plus de cette détestable tendance, tant il est insignifiant. Il n'est pas nul, il accumule simplement les facilités fades et oubliables.


Men In Black : International raconte l'histoire de l'agent M (Tessa Thompson), obsédée par les MIB, qui rejoint l'agence au forcing avant d'être envoyée au bureau londonien dirigé par l'agent O (Liam Neeson, en service minimum) avant de s'associer à l'agent H (Chris Hemsworth) pour enquêter sur un duo de méchants jumeaux vaguement liés à la Ruche.


Dès les premières minutes, quelque chose cloche. La jeune héroïne tombe nez à nez avec un monstre-peluche, décrit comme dangereux (certes par des hommes en noir peu consciencieux) et, alors que cela ne s'appuie sur rien de préalable, elle l'aide à s'échapper (ce qui sera bien utile plus tard, niveau 0 d'écriture) en lui disant qu'elle est "son amie".


Mais d'où ça sort ça ? Eh bien, j'ai l'impression qu'on est face à un nouveau cas de : "bah ouais t'inquiète on a pas besoin de développer ça, E.T. l'a fait pour nous il y a 30 ans - un enfant rencontre un monstre et ils deviennent potes, c'est logique pour le spectateur". Hollywood utilise des schémas éculés pour justifier sa paresse d'écriture. La belle affaire...


Je m'attarde sur cet élément sans doute insignifiant parce que la suite du film n'a guère plus d'intérêt. Tout est cousu de fil blanc, puisque Q annonce littéralement le retournement de situation à venir au nouvel agent M, envoyé à Londres où "quelque chose cloche".


Si l'alchimie du duo Thompson-Hemsworth est évidente après Thor : Ragnarok, force est de constater que l'acolyte australien est plus souvent un boulet qu'un atout pour le duo.


Mais voilà que bientôt, le duo est rejoint par un pion extraterrestre qui aura un rôle de comic relief en même temps que d'Ewok version Super Saïyan God ! En effet, cette fois-ci ils ont carrément foutu une figurine Funko-pop quasi-inutile au scénario, dans le film, au calme.


Evidemment, le retournement de situation final est attendu, limite visible dans la bande-annonce et les dernières scènes sont expédiées. Les protagonistes ne connaissent aucune évolution, ce qui rend notamment la nomination de l'agent H à la tête du bureau londonien incompréhensible (?!).


Enfin, je n'ai rien contre les dialogues alimentés par le féminisme mais ils ont systématiquement l'air forcés et non-pertinents. Mais ne faisons pas comme si une seule ligne de dialogue du film était mémorable...

ZeVirgule
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le 14 juin 2019

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