"Entre le cerveau et les mains, le médiateur doit être le cœur"

En regardant Métropolis, premier grand film de SF sorti en 1927, il m'apparaît clair que la première fonction de la Science Fiction n'a jamais été de prédire le futur mais plutôt de faire une peinture expressionniste des angoisses d'une société et d'une époque donnée.

Métropolis est ainsi Weimar, une cité infinie bousculée par le progrès technique, déchirée entre bourgeoisie oisive à l'air libre et ouvriers relégués dans ses sous-sols, au bord de la révolution ou de la rupture.

Dans ce contexte, le fils du chef de la ville tombe amoureux d'une fille des bas-fonds. Un beau point de départ pour une œuvre dystopique et idéologique riche accompagnée par une production massive et un florilège d'innovations.

J'ai cependant trouvé la réconciliation finale, qui porte le propos du réalisateur, assez simpliste : "reliez-vous avec un médiateur et tout s'arrangera". Aujourd'hui, cela peut cela dit aussi faire le témoignage de la naïveté fatale de la social-démocratie de Weimar.