Ce sixième opus de la franchise s’inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur, également écrit et réalisé par Christopher McQuarrie. Il présente une variation du précédent épisode dont il est la suite directe. Cette sixième mission est, par ailleurs, celle qui fait le plus de liens avec les films tournés auparavant. En cela, elle s’apparente vraiment à une franchise concurrente de James Bond avec une structure de plus en plus calibrée, des antagonistes récurrents et des personnages évoluant au fil des nouvelles aventures qui sont proposées.


Comme dans James Bond, Mission impossible multiplie les morceaux de bravoure, les cascades, les poursuites, les scènes de baston et tout le reste dans les quatre coins du monde. Il possède cependant sa propre identité avec un héros moins froid mais tout aussi tête brûlée. Comme dans les précédents épisodes, on se laisse emporter dans ce déferlement d’action plutôt bien fichu et bien mené, mais si, ici, la surenchère n’est pas la plus grande qualité du film. Outre un scénario moins bien ficelé qu’à l’accoutumée (et un traître identifié dès les premières minutes où il apparaît), la fin s’étire inutilement dans un duel à la limite du ridicule.


L’énormité de certaines séquences, traitées sans aucun second degré, même si l’ensemble est bien plus léger qu’on Bond ou qu’un Bourne, ternit l’impression de cet opus qui est, de loin, le plus faible de la franchise. C’est regrettable pour un Tom Cruise toujours au top de sa forme qui paraît en avoir encore sous la pédale pour en tourner quelques-uns de plus avant, sûrement, de passer le flambeau.


D’ici là, même si tout ceci est un bon gros divertissement adroitement mené et globalement dépaysant et impressionnant, il faudra éviter de répéter les fautes de goût entraperçues ici en fin de parcours. Aux manettes des deux prochains épisodes annoncés sortir l’un à la suite de l’autre (2021 puis 2022), McQuarrie sait ce qui lui reste à faire. Trousser un bon scénario, comme on en a souvent trouvé dans cette franchise, et miser sur le spectaculaire sans forcément verser dans la surenchère.

Play-It-Again-Seb
6

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le 7 janv. 2021

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PIAS

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