Je le dis après chaque épisode, c'est vrai, mais Rogue Nation est le meilleur Mission Impossible à ce jour...jusqu'au prochain. C'est assez fascinant de voir ce qui est à la base une série diffusée dans les années 60-70 avoir des thèmes toujours d'actualité aujourd'hui.
Ce que l'on perd en force visuelle avec Brad Bird que j'aurai adoré voir rempiler, et son Protocole Fantôme, qui apportait sa touche cartoon tout droit sortie de Ratatouille ou des Indestructibles, on le gagne avec McQuarrie qui amène son intelligence d'écriture mise en œuvre par le passé dans les films de son copain Bryan Singer. De sorte que chaque épisode a sa propre personnalité et je trouve ça fort.
Même si le fond reste le même. Rogue Nation est à nouveau un pur divertissement rempli jusqu'au trognon de scènes d'action tout-terrain (dans la soute d'un avion, sous l'eau, à moto), d'humour (grâce à Simon Pegg qui conclue chaque scène d'action en sortant une ânerie), d'espionnage et de lieux exotiques (le film nous fait voyager de la Biélorussie à Londres en passant par le Maroc).
Rogue Nation ne cesse de faire référence à ses aînés (la course-poursuite à moto évoque celle du II réalisé par John Woo) voire même à d'autres films marchant sur ses plates-bandes comme James Bond (la remarquable scène de l'opéra m'a fait penser à celle de Tuer n'est pas jouer, le James Bond de Timothy Dalton en 1987).
Tout juste pourrait-on reprocher son ode à Tom Cruise. Une nouvelle fois omniprésent. Comme dans Jack Reacher, on a l'habituelle scène où on le voit torse nu. Comme si c'était dans le cahier des charges de montrer que s'il a bien passé le cap de la cinquantaine, il en paraît trente de moins. Le commun des mortels serait déjà mort dix fois à la lueur de ce qu'affronte Cruise pendant plus de deux heures. Mission Impossible : Rogue Nation nous rappelle que ce n'est que du cinéma. Mais quel cinéma.