Gareth edwards est un petit génie des effets spéciaux, un peu comme Neil Blomkamp pour District 9, c'est une personne qui voit les effets spéciaux comme un moyen de rehausser ou d'étendre la narration du film. Pas de venir en sauver ou suturer les faiblesses. Véritable guerillo de l'image, il truquait les plans pendant la nuit après le tournage du jour. Un rythme de forçat qui donne au film une patte particulière. On y retrouve une énergie créative peu commune. Définitivement pas le genre de celle qui s'imprime dans les très gros blockbusters. Du début à la fin ici l'ombre du réalisateur plane sur ce film, il y imprime un style, une patte et c'est ce qui rend Monsters aussi attachant que déroutant. Loin des clichés de la SF sauce Hollywood, ce film prend son temps pour mettre en place son histoire. Il nous met en avant un univers cohérent et c'est ce qui change de la soupe que l'on se prend d'habitude dans les dents.