Abracadabrantesque

Je ne sais si les scénaristes de cette série de "Mystères et Boules de gomme" diffusée par le service public sont inféodés aux productions de Stéphane Moatti -Thalie images- (rien à voir avec Serge, le réalisateur) mais elles feraient bien d'en changer : les plumitifs ont beau s'y mettre à plusieurs, ils n'arrivent pas à construire une histoire plaisante à suivre en la noyant (ici, c'est le cas de le dire) dans des complications inutiles autant que fastidieuses à comprendre ! Ca tient plus du casse-tête chinois que d'une histoire, et on renonce à comprendre ! Simenon, Boileau-Narcejac, au-secours ! Déja déçu par cette série des "Mystères et boules de gomme", j'ai quand même visionné cet opus, exhumé par le service public début 2018 on ne sait trop pourquoi, sans me faire trop d'illusions...
Surprise, on entre dans le domaine de celles-ci : la magie (blanche) Ce récit ne s'annonçait pas trop mal : il y a du rythme, de l'intrigue, des rebondissements, mais aussi des plagiats ! Comme cette séquence d'une personne enchaînée et noyée dans une piscine transparente, et réapparaissant parmi le public après qu'on l'ait crue morte : scène qui semble un "copier/ coller du film "le prestige" Issue elle-même de la panoplie des Houdin et Houdini qui tracèrent les premiers sillons de l'illusionnisme moderne...
Ce manque d'inventivité des deux scénaristes (Elsa Marpeau et Mathieu Missoffe) est de nouveau mis en évidence avec un dénouement abracadabrantesque destiné à nous surprendre (l'homosexualité féminine) mais qui détruit toute la compréhension de cette histoire que n'arrive pas à sauver un casting bien meilleur que certains autres mystère... On est déçus car on renonce à comprendre les méandres de ce labyrinthe scénaristique ! De quoi tomber du haut de cette tour Eiffel et sans avoir ressenti de vertiges !