Purée c'qu'il était bôôô, le Reynolds, quand même, c'est bon de le rappeler vu qu'il a pris un sacré coup de vieux (en même temps, il vient d'entamer sa 80ème année? espérons pas sa dernière !). Pendant une bonne partie du film, je me suis dit qu'il me faisait penser à quelqu'un, et puis j'ai trouvé : Ansel Elgort. Ce n'est pas une grosse ressemblance, mais il y a quelques chose dans le regard. Espérons que ce soit un signe positif pour la carrière du jeunot.


"Navajo Joe" est un spaghetti un peu mou, mais qui se laisse regarder. L'intrigue paraît claire et linéaire dans un premier temps, puis ça devient un peu moins clair, un peu plus brouillon (cette révélation finale qui ne sert à rien ; la mort du méchant dont on se demande bien pourquoi on a caché son visage vu l'exploitation qui en est faite). L'intrigue perd de sa force aussi parce que les plans ne sont pas terribles, que les conflits ne sont pas très nombreux et que les résolutions sont beaucoup trop facile (cette infiltration du train me laisse pantois). Le personnage en soi est intéressant, mais est bien trop pauvrement exploité. Le méchant est creux jusqu'à la fin où l'auteur décide de lui révéler un passé qui justifie sa personnalité : pour faire ça, autant le laisser creux, ça évite de faire sourire le spectateur. Il y a quelques idées fun, mais le film, lui, ne l'est pas assez, du coup les queqlues délires dénotent avec le reste.


La mise en scène est maladroite. Enfin, je veux dire au niveau des scènes d'action qui sont assez mal fichues (on ne situe pas très bien les personnages, l'action manque de fluidité, c'est parfois surdécoupé) car pour le reste, ça fonctionne. On a même droit à quelques idées visuelles intéressantes, des coups de zoom sympathiques. Et puis cette BO ! Moi j'adore ces cris ! On reconnaît bien Ennio, même s'il utilise un pseudo. Et c'est un peu ce genre de musique que j'espérais dans le dernier Tarantino. Enfin, les acteurs sont globalement bons. Rien de génial, mais une implication qui se ressent.


Bref, "Navajo Joe" est un western qui se regarde sans déplaisir, mais qui déçoit par ses maladresses et son manque d'approfondissement scénaristique.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 17 févr. 2016

Critique lue 514 fois

6 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 514 fois

6

D'autres avis sur Navajo Joe

Navajo Joe
Bavaria
7

Critique de Navajo Joe par Mickaël Barbato

Navajo Joe est un indien solitaire dont toute la tribu a été massacrée par une bande de chasseurs d'indiens. Il les poursuit sans relâche, jusqu'à ce qu'il les retrouve en train de piller un train...

le 2 mai 2010

7 j'aime

Navajo Joe
Fatpooper
5

A true american

Purée c'qu'il était bôôô, le Reynolds, quand même, c'est bon de le rappeler vu qu'il a pris un sacré coup de vieux (en même temps, il vient d'entamer sa 80ème année? espérons pas sa dernière !)...

le 17 févr. 2016

6 j'aime

Navajo Joe
Heurt
7

L'un des trois Sergio.

Il y a trois réalisateurs de westerns italiens qui ont marqué le genre et tous les trois se nomment Sergio. Il y a Leone, Sollima et Corbucci. Ce navajo Joe part sur des bases simples, un homme et sa...

le 10 juil. 2019

4 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

101 j'aime

55