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Une fois de plus, les frères Coen font mouche, que ce soit leur mise en scène ou la photographie, on est complétement absorbé par l'atmosphère oppressante du film. Le début en est juste le parfait exemple, les vastes paysages du Nouveau Mexique desquels se dégage une forte impression de chaleur, écrase le personnage de Josh Brolin comme le spectateur. Le manque de bande originale est largement compensé par une prise de son impeccable qui ajoute à ce sentiment de stress qui m'a envahi tout le long du visionnage.

Et puis, quelle performance extraordinaire de Javier Bardem, qui m'a fait flipper comme rarement un personnage de cinéma n'a pu me faire flipper. Il joue son rôle de psychopathe à la perfection, son arme quelque peu atypique lui complétant son niveau de classe. A chacune des scènes où il apparait, on se demande ce qu'il va pouvoir arriver au(x) personnage(s) qu'il rencontre.

Josh Brolin est également très bon dans son rôle de traqué.

Quant à Tommy Lee Jones, il est à l'antipode de Frances MacDormand dans Fargo (tout comme No Country For Old Men avec ce flim), n'arrivant pas à avancer au même rythme que l'affaire. Le portrait d'un vieil homme ne trouvant plus sa place dans ce monde qui a évolué trop vite pour lui. Il est en quelque sorte le regard qu'affichent les auteurs sur cette histoire.

La fin m'a un peu déçu de prime abord, mais après avoir retourné le film dans ma tête cette nuit, je me dis que finalement, elle n'est pas si mal appropriée.

Un grand moment de cinéma en tout cas pour moi.


(attention je spoile)
Finalement ce qu'il arrive à Llewelyn Moss lorsqu'il se fait buter par les mexicains, on s'en moque un peu, car ces personnages ne sont qu'au second plan de l'action et ne font pas partis de cette traque avec Anton Chigurh. Ça laisse tout de même un goût d'inachevé de ne pas voir comment c'est arrivé, mais on le devine. Puis la mise en scène de l'arrivée du shérif sur les lieux au moment même du meurtre est juste excellente. Il est une fois de plus dépassé par les événements.
Quick
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le 22 nov. 2010

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