Romantique, une histoire d’amour comme on n’en fait plus. C’est touchant, les acteurs sont excellents, en particulier évidemment la sublime Barbra Streisand, qui prête d’ailleurs sa voix à la bande son, et le grand Robert Redford, qui forment à l’écran une aventure amoureuse singulière, vibrante et pleine d’énergie.
Les décors sont élégants, la musique accompagne parfaitement la narration, la mise en scène est juste sans jamais paraître trop longue, et le scénario, simple, reste profondément sincère. Ce n’est pas du « grand cinéma » par son intrigue, mais c’est un récit vrai, à l’émotion intacte, qui porte l’héritage des grandes romances américaines des années 70.
Ce qui frappe surtout, c’est la modernité émotionnelle de leur relation : un amour intense mais traversé par les failles, les convictions politiques, les incompatibilités silencieuses. Le film ne cherche pas à rendre l’amour parfait, mais à le rendre humain. Streisand, magnétique, incarne Katie Morosky avec une force rare, une féminité ardente, une intelligence assumée, un désir irrépressible de justice qui refuse de se taire. Elle habite chaque plan, impose une présence, un rythme, un cœur battant.
En somme, Nos plus belles années est une romance à l’ancienne, dans le plus noble sens du terme mélancolique, incarnée, ancrée dans une époque mais universelle dans ses émotions. J’ai apprécié ce film sincère et profondément sensible, qui rappelle que certaines histoires d’amour laissent une trace non pas parce qu’elles durent, mais parce qu’elles ont été vraies.