Je pense que le titre de ce film est ironique : Godard, qui dénonçait souvent la tyrannie des images (et du son, bien sûr), avait déjà tourné Numéro deux en vidéo en 1975 — à mes yeux, son chef-d’œuvre absolu — dans l’espoir de produire des images moins tyranniques, justement grâce à la vidéo, comme il aimait lui-même l’expliquer. Or, depuis 1979 (Sauve qui peut la vie), il tourne de nouveau en 35mm donc, comme si la Nouvelle vague a triomphé sur la vidéo (il fallait attendre 1998 (Histoire(s) du cinéma) pour que Godard retourne à la vidéo - la Betacam SP).
Cela dit, "Nouvelle vague" est une terreur de beauté qui adouci "la tyrannie des images et des sons", grâce à cette tapisserie d'images, de musique et de langage