Un cannibale à son père « la jolie fille seins-nus là bas : on la ramène à la maison et on la mange

Un jeune cannibale à son père : « la jolie fille seins nus là-bas : on la fait boire, on la ramène à la maison et on la mange ? » « T’es fou gamin, on la ramène à la maison mais on mange ta mère ! »

Voilà un film qui ravira les les pécassophiles mais qui déplaira aux pécassophobes...

Il était pourtant libre, Max... (du titre de la chanson ad'hoc)

On regardait un peu les films de Max Pécas comme on feuilletait quelques années auparavant les revues de jolies filles, ne cachant plus rien de leur anatomie ni de leur système pileux...

Leurs" burkinas" à elles ne servaient de chiffons à poussières.

Des journaux sur papier glacé arboraient alors des pages simples, voire doubles, réalisées à partir des moyens photographiques fabuleux, comme ces appareils "Mamya Reflex 6x6"qui vous coûtaient un bras mais qui eux, ne vous ajoutaient pas par mégarde une jambe supplémentaire à un mannequin dénudé... avec des pellicules haut-de-gamme Ektachrome Pro s'il vous plaît, et labos spécialisés dans le développement pour professionnels...

Pas donnés mais quels résulats !... Sans trucages informatiques, que de prises de vues admirables...

Et comme quand on était ados, que ce soit dans "Lui, le magazine de l'homme moderne", "Playboy" ou autres "Absolu", 'de Clo-clo) on regardait d'abord les images avant de lire le texte...

Quand on en avait le temps et l'envie...

Max Pecas (1925-2003) , c'était un peu ça, mais sur grand-écran ! Le triomphe du visuel sur l'intello !

Et contrairement à Melville, il ne vivait pas chaque réalisation comme un drame personnel, un bagne à faire endurer à tout le plateau, mais comme une franche rigolade se terminant, la journée de travail finie, par une sacro-sainte partie de pétanques !

Hélas, abondance de biens nuit parfois, et à force de voir des "gonzesses à poil", c'est comme dans un camp de nudistes : on se "standardise très vite"... Même en ce qui concerne les réactions de virilité... Le genre finissait par devenir lassant et les secrets intimes et que vous réservent à vous seuls vos femmes d'ordinaire, se banalisaient publiquement...

Or, le goût du fruit défendu disparaît dès qu'il ne l'est plus... Comme la censure...

Ce film est le chant du cygne du réalisateur : son dernier et celui de trop comme il le reconnaissait lui-même. Je n'ai même pas réussi à savoir combien il avait fait d'audience à sa sortie.

Inavouable... L'histoire est lassante, avec des gags éculés, poussive, inintéressante. On réenfonce les mêmes portes ouvertes..

On regarde bien avec intérêt au début, les poitrines saillantes des jeunes starlettes dévêtues, mais pour certaines aussi, les seins dressés de jadis commençaient déjà à pointer vers le rez-de-chaussée de l’ascenseur..

Pécas n'en avait cure, ramassant tout ce qui se vendait ! Peut-t-on le lui reprocher ? Un casting sulfureux avec la si belle impudique et sulfureuse qu'était Brigitte Lahaie... mais aussi Noële Noblecourt (oui, avec un seul "L") virée de l'ORTF pour avoir comme speakerine, joué les provocatrices en dévoilant ses genoux...

Chose pourtant devenue tendance à l'poque (en attendant plus ?) qu'arboraient, "tendance" les femmes dans la rue, et qui les aidaient sur un plan pratique à prendre place plus facilement dans les voitures... Elle, rétorqua que dans la réalité, c'est Raymond Marcillac, producteur très controversé, qui l'avait harcelée sexuellement !

Qu'eut-ce été avec les shorts contemporains ?

La belle, aujourd'hui âgée de 79 ans, peut-être grand-mère, tourna ici son dernier film... Comme Max...

Et si vous nous donniez de nos nouvelles, Noële ?

Saint Trop' n'était pas toujours une mer tranquille, ni un paradis...

C8 le 23.08..2022-

270345
2
Écrit par

Créée

le 31 août 2022

Critique lue 151 fois

270345

Écrit par

Critique lue 151 fois

D'autres avis sur On se calme et on boit frais à Saint-Tropez

On se calme et on boit frais à Saint-Tropez
dextarian
6

Critique de On se calme et on boit frais à Saint-Tropez par dextarian

On en fait plus des films comme ça. Total, 20 ans après, ce sont les américains qui le font à notre place avec les American Pie et autre. Ca me désole un peu, pour la culture française, que les...

le 15 oct. 2010

6 j'aime

1

Du même critique

Gorge Profonde - Quand le porno est sorti du ghetto
270345
2

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après)

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après Ben parce que tu devrais baiser plus souvent !Ce film commente deux choses : la sortie du film "Gorge Profonde" en...

le 19 août 2022

8 j'aime

13

La Baule-les-Pins
270345
3

La Baule ? Sans le punching !

La Baule ? Sans le punching !La réalisatrice et aussi co-scénariste (ça fait déjà beaucoup !) avait très mal vécu jadis le divorce de ses parents quand elle avait douze ans... De là à faire de...

le 20 janv. 2021

8 j'aime

13

Nell
270345
8

La femme, même sauvageonne, sera toujour un sujet sur lequel j'aime m'étendre...

Malgré toutes mes recherches, je n'ai pas réussi à savoir pourquoi ce si beau film avait été affublé d'un titre aussi neuneu ! C'est même la seule chose ratée dans cette oeuvre ! Certes, l'histoire...

le 21 déc. 2019

8 j'aime