Only God Forgives par Karim
Après l'évènement Drive, Nicolas Winding Refn sort son nouveau film, Only God Forgives, revenant avec Ryan Gosling et son envie de violence...
Alors que dire de ce nouveau NWR, précisons que je ne suis pas un grand spécialiste du réalisateur, je me suis juste pris un gros choc esthétique et cinématographique avec Drive, qui m’a donné envie de continuer à faire connaissance avec lui et donc ainsi de voir Bronson avec Tom Hardy mais ce sont les seuls films que j'ai vu de lui.
Only God Forgives arrive à une nouvelle fois nous aspirer à travers cette ambiance malsaine, on se sent descendre de plus en plus dans les ténèbres de cet américain...
Pour nous faire de suite scotché au fauteuil, NWR a fait un travail sublime sur les lumières. On est comme attiré avec ce rouge, par ces ombres qui nous obligent à rester concentré. On a l'impression d'être dans un cauchemar, en enfer, l'ambiance est totalement posé. Le film est d'ailleurs lent mais non sans rythme et reste assez pauvre en dialogues, NWR nous laisse le temps de contempler son oeuvre.
Derrière ce visuel, NWR n'oublie pas ses thèmes, la violence présente dès le départ avec la mort du frère, puis ensuite avec le personnage de Vithaya Pansringarm qui est impitoyable tout en étant respectueux des valeurs de son pays (la Thaïlande). On a droit aussi avec ce personnage à un certain visage de la Mort, son sabre nous fait penser tout de suite à une faux, puis sa démarche lente et ses diverses apparitions.
De l'autre côté, nous avons un combat entre le fils cadet et la mère, une relation malsaine magnifique qu'on doit totalement au jeu de Kristin Scott-Thomas fantastique dans ce rôle. Puis Ryan Gosling est très bon aussi, on continue à l'aimer en quasi-muet, en sex-symbol, mais surtout ici en faible, il casse totalement son image avec ce film. J'aime le voir se faire tabasser, perdre le contrôle, avec ses imperfections car de toute façon la magnétisme de son jeu reste parfait.
Par contre le scénario a plusieurs trames et est donc difficile à comprendre, on a droit à un Kubrick où derrière chaque phrase se cache une signification particulière. Même si le mot "vengeance" reste le principal, on voit derrière qu'il faut savoir parfois embrasser les ténèbres.
Au final, Only God Forgives nous donne un film assez spécial où on cotoie un homme face à ses démons et étant prêt à payer le prix. Nicolas Winding Refn nous fait descendre avec enfer avec un film qui ne vous laissera pas de marbre mais qui je pense ne plaira pas du tout au grand public.