Only God Forgives, le dernier film de Nicolas Winding Refn, surpasse de loin Drive, pour le meilleur des mondes cinématographiques.
Le réalisateur danois s’offre en effet un film remarquable tant au niveau de la forme que du fond.
l’image est gérée à la perfection on l’on se réjouit de voir ces couleurs fluo bien en vogue ces derniers temps. La musique, mesurée mais cependant puissante, oscille entre tendances orientales et basses lourdes venues tout droit de la dernière mode sonore de la science fiction hollywoodienne, avec pourtant un éclat de mélodie qui rend le tout admirable. Enfin, Ryan Gosling, qui pour une fois fait bien de ne presque rien dire, porte à merveille son visage blasé, bravo !
C’était sans compter sur une mise en scène chargée de sens, profonde comme le sont les personnages, des hommes d’honneur, d’éthique, à la volonté propre et déterminée. Deux ennemis qui savent tous deux ce que vaut l’autre et ce qu’il adviendra que chacun.
Le scénario est minimaliste, c’est le choix du réalisateur et je le trouve plus que pertinent. Il semble que les personnages évoluent dans une réalité fixée, inaltérable, presque fataliste.
S’il surprend c’est par son audace, subtile, progressive, totale. Et juste.