L'un des films les moins considérés de Peckinpah s'avère son plus prophétique. A l'heure des fake news, deep fake et autres arnaques télévisuelles, Osterman week-end préfigure avec quarante ans d'avance ce qui était encore le futur à sa sortie. Et son postulat qui pouvait paraitre délirant et clinquant à sa sortie n'est rien moins que trivial et commun aujourd'hui.
Le personnage principal, dénonciateur des abus des autres fussent-ils ses meilleurs amis, qu'il s'efforce de torturer psychologiquement le temps de ce fameux week-end à grand coup de gadgets technologiques pour leur faire avouer leurs péchés coupables, est saisissant. L'interprétation de John Hurt est par ailleurs magistrale.
Ce serait une grave injustice de ne pas réévaluer ce film à sa juste valeur, qui est très haute.