Satoshi Kon nous a quitté bien trop tôt en 2010 après nous avoir livré de véritables chefs d'oeuvre formant une filmographie unique.
Paprika est le dernier joyau que son auteur a eu le temps de créer et on peut sans nul doute dire que nous sommes en face de sa meilleure création, celle qui est la plus abouti dans la thématique qu'elle aborde.
En effet, deux clics vous mèneront vers la page wikipédia du réalisateur et je ne m'appesantirai pas sur ce que tout le monde peut savoir en fouillant un peu. Le but est tout autre, je vais vous donner mon ressenti face à Paprika, ma critique.
Premièrement, le film débute par ce qui semble être la réalité mais qui très vite deviendra étrange.
Ce jeu constant tout au long du film entre la réalité et l'imaginaire ne cessera jamais de nous faire nous poser des questions et nous ne sommes jamais sûr que nous voyons la réalité.
Cela se confirme à la fin quand la réalité et l'imaginaire semblent ne faire plus qu'un. L'idée n'est plus de détacher l'un de l'autre mais de montrer que dans un film tout peut être "réel". Et Satoshi Kon le fait avec brio car jamais on ne sentira une rupture entre une scène ou une autre. Non, au contraire, vous commencez votre film en regardant un inspecteur de police se faire soigner et vous finissez sur un combat de géants qui détruisent la ville.
Toute cette prouesse est soutenu par Hirasawa Susumu, compositeur idéal pour interpréter la perdition et les émotions que subissent les personnages. Et bien sur, l'animation est au rendez-vous avec de très beaux dessins.
Ajoutez à cela un personnage principal (Paprika) mystérieux et envoutant, et vous tenez là un bijou.
Parika restera longtemps comme une référence du cinéma d'animation et du cinéma en général, un indispensable !