Pixar nous ressert ses idées loufoques en reprenant le mythe du bébé apporté par les cigognes. Comme chacun le sait, les cigognes ne font office que de livreurs de bébés et leur QG se situe en Alsace ; elles se contentent de délivrer le paquet au destinataire final. Mais alors d'où viennent les bébés ?
Rengainez vos sourires goguenards, je vous ai vus.
Au lieu de se lancer dans un cours d'éducation sexuelle (ce serait hors propos pour un court métrage pour les enfants), Pixar nous offre une autre explication : les bébés viennent des nuages et sont fabriqués à partir d'eux. De jolis nuages avec de gros yeux globuleux, de bonnes joues et manifestement le coeur, pour peu qu'ils en aient un, sur la main, parce qu'ils passent leur temps à sourire et à rire. Chaque cigogne travaille pour un nuage et va régulièrement chercher un petit paquet tout mimi, que ce soit un chiot, un chaton, etc.
Le court métrage nous dirige très vite sur un duo assez particulier, vu qu'il s'agit d'une cigogne manifestement mordue, tapée et électrifiée de façon plutôt régulière, et d'un nuage plus sombre que les autres (cumulo nimbus de toute évidence) qui a pour mauvaise habitude - ou pour devoir ? - de créer les bébés des créatures les plus... hostiles du globe. D'où l'état de la cigogne.
Mignon tout plein (nan mais le BEBE CROCODILE QUOI.), drôle comme tout, il a précédé Up dans la salle de ciné, mais j'avais d'ores et déjà rentabilisé le quart de ma place. J'ai littéralement fondu, complètement gaga, face à l'air à la fois gêné et fier de ce pauvre nuage asocial et exclu, qui tend ses adorables bouts de chou (OUI ils sont mignons, je suis en adoration devant le crocodile) à son acolyte, lequel affiche un air désespéré mais résolu, d'abord parce que c'est son taff, mais aussi parce qu'il l'aime bien, son pote nuage.
Touchant, poétique. En bref, il vaut le détour.
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