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Bon, c'est hier après-midi par un temps pluvieux que j'ai vécu mon premier film X en 3D, j'ai nommé Pirahna 3D, le remake de Joe Dante (sorti en 1978) réinterprété par le trublion du cinéma de genre en France, à savoir Alexandre Aja. Troisième remake de classiques du genre par le petit frenchie après La Colline a des yeux et Mirrors.
Alors le pitch du film, le Spring Break s'apprête à être fêter dans la petite ville de Lake Victoria dans l'Arizona, et donc des milliers d'ados, ayant tous laissés leur cerveau à la maison, débarquent avec des litres et des litres de bières en bandoulière afin de faire un maximum la fête avant les examens qui marqueront la fin de l'année scolaire. Mais là, malheur : un tremblement de terre survient et ouvre une brèche au fond du lac qui ouvre sur un second lac sous-terrain, dans laquelle étaient enfermés des piranhas, pas content du tout d'avoir passé ces 2 derniers millions d'années à se bouffer les uns les autres pour survivre. Du coup, le gang de poissons remonte dans le lac et va gentiment s'occuper des sympathiques baigneurs.
Bon franchement, le film se résume ainsi : l'impression de voir un clip de rap durant une heure avec des meufs toutes avec des seins énormes, toutes à poil, qui picolent, et se lèchent parmi les unes les autres, des répliques dignes des meilleurs épisodes de Beverly Hills et de l'alcool qui coule à flot. Et au bout d'une heure, les poissons débarquent et bouffent tous cette joyeuse troupe de débiles. On en vient presque à adorer lorsque le massacre commence, tellement on est au bord de la rupture après 60 minutes de dialogues du genre « oups, j'ai perdu mon bikini dans l'eau » ou encore « filme ces putains de nichons volants » (en parlant d'une meuf attachée à un parachute derrière un bateau), du coup, le massacre tient presque de la libération ! Le gore atteint un niveau assez élevé avec des corps déchiquetés dans tous les sens, une bite qui coule avant d'être dévorée (probablement le plan le plus classe du film!!!), une tête dans une hélice de bateau et une multitude d'autres plans plus porc/gore les uns que les autres. Palme quand même à la fille qui vomit en contre-plongée sur la caméra, le tout en 3D ! Ou alors la scène où deux naïades nagent sous un bateau (qui jouit d'une coque transparente) et nous font un balais aquatiquo-lesbiano-saphique durant 5 minutes et le tout en relief.
Bref, vous l'aurez compris, le mal de tête ressentit après un tel film est la résultante directe des effets de la 3D plus que de la complexité des dialogues. C'est donc un film très très cons, série B totalement assumée par Aja, et croyez-le ou pas mais j'ai trouvé ça fun et je trouve que ca fonctionne bien, car ça à l'avantage d'être assumé et de ne pas se prendre au sérieux (il n'y a rien de pire qu'un film ridicule avec un scénario de merde mais où tout le monde se prend super au sérieux, comme si ca allait rattraper la médiocrité d'un scénario inexistant.) C'est donc un film 100% pop-corn qui aurait mérité de sortir au début de l'été, dommage que Aja ait un peu traîné.
Les points positifs : je souligne donc le côté fun, ne se prenant pas au sérieux, et également la 3D qui m'a bien bluffé à certains moments, de plus les physiques avenants des demoiselles restent quand même une valeur sure en matière de films d'horreur, et sur ce coup là, Aja jouit d'un casting hors... pair.
Les points négatifs : l'excès de débilité des ados présents dans le film qui m'ont fait frisé l'overdose à certains moments, le côté racoleur de montrer uniquement des filles superbes avec des physique d'actrice porno, et surtout toutes à poil durant tout le film (la censure américaine a du s'en donner à cœur joie), je trouve également négatif qu'il n'y ait aucun avertissement au niveau de l'âge pour voir ce film. Hier, il y avait des gamines de 12 ou 13 ans dans la salle, et franchement, ce film n'était absolument pas adapté à un public si jeune.
Du coup on revient toujours à la formule à coucher dehors : les amateurs apprécieront.