Piranha 3D par Etheroman

Enfin, une comédie horrifique réussie! Alexandre Aja, après l'échec de Mirrors, revient avec une adaptation de la célèbre franchise des poissons tueurs. A l'heure où la mode est au revival des films des années 80, Piranha 3D est le prototype de film taillé pour appâter les nostalgiques des bons vieux films d'horreur. Et pour avoir les jeunes aussi, la production a prévu le système 3D. Ils sont décidément géniaux ces gens du marketing.

Évidemment, ce genre d'entreprise qui cherche à faire revivre l'esprit d'une époque, mène souvent au désastre cinématographique. Partie loin d'être gagnée donc. Pour s'assurer les faveurs du public Aja a plutôt été très malin. Et c'est probablement cet esprit filou qui lui a permis de renouer avec les esprit des faiseurs de succès de l'époque.

Sea, Sex & Blood. Le film commence par nous mettre dans l'ambiance en enchainant les plans sur des petites pépés en maillot de bain qui shakent le booty sur le pont d'une bateau. Voilà, c'est tout. On a pas vraiment remarqué la présentation du héros. Et le film continue comme ça, alternant les plus fesses et les plans gores avec juste ce qu'il faut de ridicule pour assurer de bonne tranche de rigolades. Mention spéciale au ballet des sirènes-playmates sur fond de musique d'opéra.

Au final, le réalisateur français offre un film épuré, construit autour de quelques éléments clés. Beaucoup de nanas le plus dénudées possible, des morts cruelles et amusantes et quelques blagues vaseuses. Dans l'ensemble seules l'humour parfois trop lourd (haha, le poisson lui a mangé le kiki!!!) est venu ternir le plaisir que j'ai pris devant ce petit monument de gratuité. Mais ça ne m'a pas empêcher de bien rigoler sur d'autres scène plus fines.

Un beau succès sur un exercice difficile qui prouve qu'Aja reste quelqu'un avec qui il faudra compter dans les années qui viennent.