Du grand footage de gueules.

Avec PLAY, ceux qui s'attendaient à une comédie française mièvre et lourdingue vont en avoir pour leur argent. Ce film est un kaléidoscope d’images nostalgiques, un retour vers le passé qui met en scène d'une manière potache, une jeunesse désœuvrée et pseudo libertaires. Une catastrophe...
Les deux parents de Max offrent une caméra numérique à gentil fiston. Ils auraient mieux fait de s'abstenir. PLAY est une grosse madeleine de "prouts" intergénérationnelle et décevante. Max Boulbil et Anthony Marciano ont fait le film que nous avons tous rêvé de faire et l'on raté. PLAY ce n'est pas Les jours heureux ou un Friends à la française. PLAY c'est la crise existentielle de quelques mômes de 40 ans qui décident de rembobiner des images parfois embarrassantes pour en faire un film stupide, un coup, un truc bien marketing porté par une com bien sympathique. À croire qu'aujourd'hui le cinéma français se résume à une affiche, un concept et une bande-annonce. En 2020 oubliez ce film, car comme l'affirme certains il est faux de penser qu'un petit vent frais souffle avec ce footage de gueules sur la comédie hexagonale. N'y cherchez pas un scénario, des dialogues percutants, un univers, ce n'est juste qu'une enfilade de clichés.

Si vous aimez les films de montage, tournez-vous plutôt vers Le regard de Charles où Edith Piaf‬ offrait au jeune Charles Aznavour sa première caméra super 8... Aznavour filmera sa vie ses amis mais pas que. Pendant plus de 40 ans il filmera tout de ses amours, de ses emmerdes. Un grand film.