J'ai bien aimé l'esthétique kitsch outrancière du film, qui insiste sur le côté rétro de l'histoire mais aussi pour évoquer ce contexte soixanthuitard (meme si le film se passe fin 70, ça reste de la révolution sexuelle et du clash des classes sociales) mais soixanthuitard raté, et j'ai trouvé les acteurs particulièrement bons, à l'aise, surtout Fabrice Luchini qui m'a épaté, d'une sobriété remarquable pour ce type que je ne supporte jamais. En revanche coté scénar c'est facile, convenu, ça enfonce des portes ouvertes, c'est prévisible, Ozon martèle une opinion politique dans la gueule du spectateur de manière douteuse (seule la gauche est bien, la droite ou le centre c'est maaaaaal) et le film est trop en dents de scie. C'est un peu le problème de Ozon en général il ne parvient pas à instaurer un rythme constant dans ses films je trouve, et ici ça se sent nettement. D'une idée de boulevard on vire dans le film un brin trop politique, parfois drôle, rarement efficace.