Potiche par Sorel

François Ozon est un réalisateur prolifique et je ne m'en plains pas. 'Potiche' n'est pas dans la lignée de 'Sous le sable' ou 'Le refuge' mais plutôt de '8 femmes'. Il "glamourise" ses actrices sur le thème des années 70 cette fois-ci.

La potiche, c'est Catherine Deneuve, le personnage central de cette comédie sur le thème de l'émancipation féminine. En 1977, femme de patron vouée à l'oisiveté dorée, elle est amenée à prendre les rênes de l'entreprise et va y prendre goût. Il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théatre portée à l'époque par Jacqueline Maillan.

L'histoire ne casse pas des briques mais elle est légère et fraîche. Toute cette naïveté ambiante passe comme une lettre à la poste grâce à la forme voulue : un kitsch seventies totalement assumé. Découvrir la grande Catherine courir dans les bois en jogging, Judith Godrèche avec une chevelure à la Farrah Fawcett, Jérémie Rénier en minou patte d'ef et enfin Karin Viard dans le cliché de la secrétaire, c'est juste irrésistible. Ajouté à cela, on a un Fabrice Luchini en mari-patron macho et réac, c'est marrant en soi. Il y a juste Depardieu qui est un peu transparent, je trouve, en député communiste. La BO est sympathique pour celles et ceux qui aiment Michèle Torr et le groupe Il Etait Une Fois. La fin sur Jean Ferrat est surréaliste mais m'a fichu la banane.