La goutte d'eau qui fait déborder la potiche
L'autre jour j'avais envie d'aller au ciné. Oui, ça m'arrive, assez souvent même depuis que ma copine est fan de ciné. Bref, je voulais aller voir Kill Me Please, finalement on est allés voir Potiche, à peine sorti et déjà le film des vacances de Noël.
Bin franchement, c'était de la merde.
Le scénario est simple, la simple vision de la bande-annonce permet d'en saisir la complexité. Ah, la bande-annonce contient les meilleures répliques aussi, profitez-en.
Donc l'histoire est simple: Catherine Deneuve, qui doit avoir au moins 70 ans dans la vraie vie et qui ne peut plus vraiment sourire après ce qu'elle a subi, est l'épouse d'un industriel des années 70. En pleine période de revendications féministes, elle le remplace à la tête de l'entreprise familiale et paternaliste et c'est la fête.
La vraie histoire: Fabrice Lucchini est un industriel paternaliste et old school pas très crédible. Suite à des péripéties qu'on comprend pas sa femme Catherine Deneuve qui est une potiche le remplace à la tête de l'entreprise familiale. Bien sur, comme c'est une femme ça marche, l'entreprise est un succés. Suite à des péripéties qu'on ne comprend pas, son mari reprend le contrôle. Suite à des péripéties qu'on ne comprend pas, Catherine Deneuve redevient une potiche, puis suite à d'autres péripéties elle défend le chabichou et devient députée. Et elle fait un discours sur la fra-ter-ni-té et chante une mauvaise chanson.
Surtout, ce n'est pas drôle, pas crédible et c'est mal joué. Pendant la première demi-heure, on se rend compte que quelque chose cloche: on dirait du théâtre, c'est joué comme du théâtre, sauf qu'on n'est pas au théâtre.
Ensuite le spectateur a droit à une demi-heure de clichés sur l'entreprise, le féminisme, tout ça. Pendant cette demi-heure, un passage marrant: ce sont des images d'archive, aucun des acteurs du casting ne joue. Ahah.
Et la fin relève du non-sens total. En fait la potiche du début est une chaudasse mais on le savait pas, tel est pris qui croyait prendre, et caetera. C'est comme Des Hommes Et Des Dieux, un calvaire, et à chaque seconde on regrette un peu plus de ne pas s'être placé en bout de rangée pour pouvoir s'esquiver
Catherine Deneuve joue mal, Gérard Depardieu aussi quand Lucchini arrache 2 ou 3 sourires en 1h30. Dur. Les personnages secondaires sont crédibles (ou pas): le fils a du s'éclater, son interprétation se résume à 2h de prise de poses équivoques (sexualité trouble, oulala) en costumes vintage. Judith Godrèche, aucune crédibilité. Karine Viard en redhead with awesome boobs. Mentions spéciale aux investisseurs anglais pour la crédibilité de l'accent (nulle), à peu près équivalente au doublage de Seito dans Inception.