Predator: Badlands — quand un alien te met une leçon de fraternité à la Schwarzenegger

Enfin un Predator qui a des couilles (et un cœur qui bat sous la carapace)


Dan Trachtenberg avait déjà ressuscité la licence avec Prey, et là il remet un coup de genou dans la gorge de tous les sceptiques. Badlands prend tout ce qui faisait le charme du premier film — la sueur, la jungle, la tension — et le balance dans le futur, sur une planète qui ressemble à Mad Max sous acide. Sauf que cette fois, surprise : le Predator n’est pas le monstre, mais le héros. Et pas un héros propre sur lui, hein : un Yautja banni, perdu, cabossé, qui en a marre qu’on le traite comme un vulgaire sac à viande. Autant dire qu’on s’attache vite à ce bestiau.


Elle Fanning en androïde, ou comment jouer mieux que 90 % des humains d’Hollywood


Elle Fanning, c’est la vraie claque du film. Elle joue une androïde nommée Thia, et bordel, elle dégage plus d’émotion que toutes les actrices de Netflix réunies. Elle a ce truc rare : un regard qui dit “je comprends la douleur”, même quand elle est faite en silicone. Sa relation avec le Predator, c’est du Iron Giant mélangé avec The Mandalorian. L’un apprend à faire confiance, l’autre apprend à ressentir. Résultat : tu pleures devant un alien qui grogne et une machine qui ne peut pas pleurer. Si t’as encore un peu d’âme, ça te retourne comme une droite de Mike Tyson.


Des bastons dignes d’un rêve humide de fan de metal


Les scènes d’action ? Une boucherie. Pas de CGI fluo à la Marvel, ici c’est viscéral. Chaque combat sent la poussière, la sueur et le plasma brûlant. Le Predator découpe, déchire, décapite, mais toujours avec style. Et la réalisation te fait sentir chaque impact comme si tu étais sur le ring. Mention spéciale à la séquence de la plaine tempête, où tout part en vrille entre créatures mutantes et technologie Yautja. C’est du grand spectacle, brutal, élégant, sans surenchère débile. On sent le respect de la franchise. Trachtenberg, lui, sait que Predator n’a jamais eu besoin d’humour Marvel, juste d’une jungle et de mecs qui crient en mourant.


Une fable virile sous la carapace d’un alien


Sous les mandales et les viscères, Badlands raconte une histoire simple : deux êtres exclus trouvent une raison de continuer. Ça aurait pu virer cucul façon Disney, mais Trachtenberg garde la ligne. Il montre que la loyauté, le courage et la fraternité sont des vertus universelles, même pour un alien à dreadlocks. Le Predator devient une sorte de paladin cosmique : une brute avec un code d’honneur. Et mine de rien, dans un monde de films où tout le monde chiale pour une tasse de café mal genrée, voir une bête à mandibules défendre une androïde, ça fait du bien.


De la SF, du drame et de la sueur : le cocktail parfait


Le film trouve un équilibre parfait entre l’action et l’émotion. Chaque plan est léché, la lumière bleutée rappelle Blade Runner, les ruines ont un charme de fin du monde. Et cette relation improbable entre Thia et le Predator, c’est la plus belle bromance inter-espèces depuis E.T. et Elliott. Y’a de la tendresse au milieu des têtes arrachées, et ça, c’est rare. Même le fan hardcore de Predator 2 (celui qui boit du Red Bull tiède et cite Danny Glover) finira par sourire.


Conclusion : le Predator qu’on attendait depuis 1987


Predator: Badlands, c’est le retour du vrai cinéma d’action — celui qui t’en met plein la gueule sans s’excuser. C’est beau, c’est brutal, c’est sincère. The Rock peut aller se rhabiller, ce Predator-là a plus d’émotion dans un grognement que tout Hollywood sous calmants. On rit, on pleure, on crie “Yautja mon frère !”. Bref : c’est un film d’homme, un vrai, réalisé avec des tripes et du respect. Si t’as encore une once de testostérone dans le sang, tu fonces le voir. Et si t’en as plus, il t’en redonnera.


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